Le come back dans la peau

Jason Bourne confirme son statut de valeur sûre malgré les craintes de ce come back qui fait suite à un spin off décevant. La saga qui a modernisé le film d’espionnage dans les années 2000 continue à faire le job avec les mêmes ingrédients. Du coup l’effet ne bénéficie plus du même impact qu’aux débuts mais demeure toujours très efficace. Le style Greengrass y est pour beaucoup comme dans les précédents opus avec une maîtrise impressionnante des foules lors des scènes d’action de rue. Le rythme effréné du film amplifié par la multiplication des plans façon Greengrass ne laisse que très peu voire aucun temps mort.

Pas mal d’idées viennent apporter un peu de badassitude aux scènes d’action comme le fumigène qui aveugle le 4X4 par exemple. Matt Damon a pris de l’âge en témoignent les flash back du film mais reste toujours crédible dans le rôle, par contre Vincent Cassel accuse un bon coup de vieux. Contrairement à la saga James Bond le changement d’acteurs a trahi ses limites et l’après Matt Damon semble assez compromis. La comparaison fréquente avec Bond s’arrête pour moi aux initiales à vrai dire tellement la démarche est différente même si la conférence high tech à la fin du film évoque le passage gadgets de Q.

L’intrigue aussi reste classique voire redondante, Jason toujours en mode Steven Seagal casse des bras pendant tout le film après avoir été mêlé malgré lui au nouveau projet Big Brother de la C.I.A version réseaux sociaux, un sujet qui fait déjà vu mais toujours d’actualité. Au final la seule bande annonce un peu alléchante du super bowl confirme les attentes suscitées en proposant un opus efficace dans la lignée de la saga.