La rencontre entre un patron et une artiste plasticienne embauchée pour réaliser une fresque dans les locaux de l'entreprise.
La comédie repose essentiellement, comme souvent dans le cinéma de Pierre Jolivet, sur la qualité des portraits. D'emblée, Vincent Lindon et Sandrine Bonnaire imposent leur personnage, notamment celui du patron surmené et pressé pour le premier. Lequel a un point faible: tomber amoureux, ou se croire amoureux, au premier contact. Il a un défaut aussi: celui de faire surveiller quiconque par un détective privé particulièrement inquisiteur (Berléand, parfait).
Aussi, le film s'articule autour de personnages qui évoluent intelligemment et d'une relation sentimentale compliquée, d'une part, par les approches maladroites de Lucas et, d'autre part, par ses méthodes d'espion qui ne manqueront sans doute pas de lui revenir en pleine figure. La comédie, comme toujours dans ce registre, n'est jamais aussi plaisante que lorsqu'elle repousse l'inéluctable, c'est-à-dire la concrétisation de la liaison entre Lucas et Elsa. Le film de Jolivet peut aussi se prévaloir d'acteurs attachants, d'une interprétation et d'une mise en scène concise et tonique.