Je ne regrette pas ma jeunesse, ( hum en commençant par cette phrase, on dirait que j'écris mes mémoires ) est réalisé un an après la fin de la seconde guerre mondiale. En général, j'essaie d'avoir une structure ou disons un schéma identique pour les critiques que j'écris, je vais cette fois ci en sortir un peu. Alors c'est donc ça, il fallait attendre l'après guerre pour connaitre le vrai visage de Kurosawa. Celui qui inondera des années plus tard inondera le 7ème art de chef d’œuvres intemporels, celui qui en seulement deux ans d'intervalle passe d'une sombre merde indigeste comme le Plus beau. Dans lequel on pourrait presque apercevoir en bas à gauche, "Message subliminal, Propagande, guerre, patrie" à un film qui nous conduit en 1933 en pleine découverte d'un étudiant d'extrême gauche qui s'oppose à la persécution de professeurs libéraux...

J'aime ce Kurosawa qui aborde un thème bien trop rare dans le cinéma, centré sur la militarisation d'un Pays et la résistance qui en découle dans un film politique et engagé traité avec finesse.
J'adore contempler cette héroïne confrontée à deux choix bien distincts, représenté par ses deux prétendants qui donne un parallèle pertinent au dilemme d'une vie. Sacrifier sa vie pour une cause juste ou vivre heureuse sans combattre.

Dans Waga seishun ni kuinashi ( trop cool le titre en Japonais ) nous assistons également à la marque des grands réalisateurs. Kurosawa maitrisant de plus en plus tous les aspects de sa réalisation capte la beauté de Setsuko Hara comme jamais et sublime des scènes anodines grâce au regard inoubliable de cette actrice prodigieuse.

Malgré quelques défauts, comme un cruel manque de rythme, des longueurs et de nombreuses imperfections, je conseillerais de commencer l'épopée Kurosawa par celui ci. C'est réellement ici qu'on a une petite idée du talent démesuré du maître, recouvert cependant par une couche de glace encore un poil trop épaisse pour en comprendre l'ampleur.
Kobayashhi
7
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le 16 août 2013

Modifiée

le 16 août 2013

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