Après un premier film fort douteux, Mae avait décidé de ne plus faire de cinéma. Elle n'accepta de revenir à cet art nouveau qu'à la condition d'avoir son mot à dire sur tout. Absolument tout.
Et ceci nous offre le bijoux, le joyaux qu'est I'm no angel.
Certes, Mae ne correspond en aucun cas aux standards de la beauté actuelle, mais elle l'époque, c'est une bombe. A tel point qu'avec ses films, elle sauvera la Paramount de la banqueroute au début des années 30.
Et ce film est fou. C'est l'histoire d'une femme, forte dans tous les sens du terme, qui utilise les hommes, les manipule, les contrôle. Une femme qui se moque des conventions et qui refuse d'être soumise et qui n'a pas peur de prendre les hommes à leur propre jeu.
C'est un film d'avant-garde. Parce qu'Hattie McDaniels y tient l'un de ses premiers roles (elle sera la première afro-américaine à gagner un Oscar), parce qu'Harvey Oliver Brooks devient le premier noir à composer la bande originale d'un film, parce qu'elle porte une putain de veste Mugler avant même que Mugler soit née et ça, bordel, c'est pas Madonna qui te l'aurait fait.
Je ne sais pas si ce film a vieilli. Pour moi, il est fou de fraicheur et d'audace. Je doute qu'un tel film soit possible aujourd'hui. Alors, je le regarde, encore et encore.
Merci Mae, je n'ai pas de flingue dans ma poche, je suis juste heureux de voir à chaque fois