Beurk.....
Je suis plus que mitigée. Certes, ce film ouvre une réflexion intéressante. Recouvrer la vue, c'est aussi changer profondément ses habitudes, ses envies, ses besoins, ses aspirations, sa relation au...
le 15 sept. 2020
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Un film qui est un peu passé sous les radars. Il faut dire que le pitch du film peut tenir sur un timbre et la promo était plutôt légère. Autant de signe qui catégorise le film très rapidement comme une romance un peu basique. Mais il cache bien son jeu et se trouve plus proche du film d'auteur que d'une "simple" histoire d'amour.
Dès le début du film on est pris par l'envie du réalisateur d'illustrer un maximum ce que vit son héroïne, il veut nous plonger dans la tête d'une personne non/mal voyante. Rapidement elle recouvre progressivement la vue. Et plus sa vision du monde s'améliore, plus la réalisation use de procédé pour jouer avec l'image. On passe par des effets en tout genre, des cadres plus ou moins large, un montage qui s'accélère ou qui ralenti.... Tout cela pour imprégner le spectateur des différentes étapes qui vont se présenter au couple à l'écran. Ce procédé raconte beaucoup par l'image dans ce film comme le lien entre les deux protagonistes, la vie au quotidien avec son handicap ou comment elle a perdu la vue. Ces changements dans la mise en scène donnent un côté un peu étrange avec un rythme particulier, ou une impression de voir plusieurs films en 1. On se demande même quelle trouvaille va bien pouvoir s'ajouter au récit. L'une de c'est astuces c'est les couleurs qui au début sont sombres et se révèle au fur et à mesure de l'avancé du film. On n’échappera pas à un moment ou les effets se calment ou à certains moments ou les dialogues explicitent un peu la réalisation mais il faut le voir.
Mais franchement de quoi parle "Je ne vois que toi". Et bien cela parle d'un couple qui va avancer et évoluer après que l'héroïne recouvre la vue. A partir de ce moment, la mise en scène évolue mais leur relation aussi. Elle trouve le monde différent, elle réapprend des choses, découvre ou redécouvre des visages, des couleurs, des lieux... Et ces changements impactent surtout Madame mais également Monsieur. L'histoire est classique tout s'articule autour de la vision de l'héroïne. Donc elle veut voir sa frangine, son neveu, des paysages, des couleurs, son mari ou bien des scènes un peu plus étranges diront nous. Ce qui est intéressant c'est que le film se vend surtout comme une romance, c'est ce qui ressort des trailers et des résumés. Mais c'est plus un film qui va essayer de vous faire sentir la vue du personnage principal qui est le point le plus important du récit et le couple est le deuxième.
Le casting est vraiment peu fourni. On a 2 personnages principaux et 4 ou 5 rôles secondaires. Rien de plus pour que l'on reste sur le couple au centre de l'intrigue. Blake Lively est assez convaincante et joue vraiment bien son rôle. Elle sort un peu des clichés qui la caractérisent si bien pour essayer de ne pas être qu'un physique au cinéma. Elle reste quand même une actrice qui joue essentiellement dans des romances mais ça évolue doucement, c'est déjà bien. Par contre on se retrouve avec un Jason Clarke très plat. Il fait le service minimum pour ce film ou déjà son rôle d'époux un peu distant n'aide pas mais en plus on le sent peu investi dans le projet (ou c'est l'impression que j'ai du personnage). Les autres acteurs ont des rôles très secondaires et ne sont pas présent très longtemps à l'écran.
En conclusion, c'est un film qui raconte beaucoup par sa mise en scène. Le récit évolue avec le jeu des acteurs, la réalisation et les effets en tout genre. C'est une romance avec un petit plus dans les images qui laisse des grilles de lecture et cela rend ce film assez sympa à regarder.
Créée
le 13 sept. 2018
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