En 2 films sortis en 2017, Nahuel Perez Biscayart et son mélange de fragilité et d’insolence est devenu une figure incontournable du cinéma français.
Dans “je suis à toi” deux ans plus tôt, il campait déjà un personnage qui devait se battre.
Lucas est un prostitué argentin qui parvient à se faire payer le voyage jusqu’en Belgique où il est logé et exploité par un boulanger bedonnant.
Une emprise autant sexuelle que professionnelle. Lucas vend son corps pour gagner sa croûte, tout en essayant gagner son indépendance.
La misère c’est le sujet du film, elle est partout, c’est celle d’une Belgique monotone, d’un métier exigeant, d’un manque affectif, d’un déracinement, d’un veuvage…
Où qu’on regarde on a l’impression d’évoluer dans un monde pesant, et de voir des personnages englués dans leurs vies.
Le film est sombre, malsain par l’exploitation des corps par l’avilissement de l’esprit, et rarement optimiste.
Même la relation avec Audrey est difficile et n’apporte que très peu d’air, ou pour une durée limitée.
“Je suis à toi” est morne, et la seule chose qu’on a envie d’en retenir c’est la bonne prestation des acteurs qui est la seule à nous garder en haleine.
Les scène choquantes du film sont gratuites et n’apportent rien, le climat est détestable, et le sujet est déprimant.
Si en plus on regarde le film en novembre, par un jour pluvieux et venteux, alors voilà la recette idéale d’une bonne ambiance!
J’arrête là, j’ai un reportage sur la guerre qui m’attend... (véridique!).