Oulala ! Incroyable, bravo, j'applaudis.
Je pensais pas regarder ce truc et suivre le mouvement de mes éclaireurs devant ce court-métrage (qui se paye la part du lion de 1/10), et encore moins à en écrire une critique rapide dessus.
Et les faits sont là, je ne m'attendais absolument pas à un court-métrage aussi vomitif dans ses propos et aussi ridicule dans sa réalisation. Ce qui est d'autant plus gerbant quand on voit que ce truc a reçu un prix.
Je suis cependant très content que ce film se paye l'une des pires moyennes de SensCritique, car c'est amplement mérité.
Je tiens à préciser direct. Je ne suis ni machiste, ni féministe, je suis réaliste. Si n'importe qui, homme ou femme, veut faire ce qu'il ou elle souhaite dans la vie, qu'il ou elle le fasse ne me posera pas de problème.
Je pense que si vous partez du principe que je pense que les femmes devraient avoir autant de droits que les hommes, alors vous pouvez me considérer comme un féministe (honnêtement je m'en fiche pas mal, je suis égalitaire, je ne prend le parti de personne).
Alors que dire de ce court-métrage ? Il est moralisateur à en vomir !
J'ignore si le réal a voulu venger une amie, dans quel monde il croit vivre ou si il a carrément voulu se venger de l'Education Nationale en les faisant passer pour des salopards, mais dans ce court-métrage censé montrer une question auquel la réponse est très difficile à trouver, il nous règle tout avec un manichéisme tellement bête et irréaliste que ça provoque plus la colère qu'autre chose (ou l'hilarité, en tout cas, tout sauf le sentiment voulu).
Et inutile de chercher un quelconque second degré, il n'y en a pas.
Pire, le film est tellement partial et fonctionne tellement au premier degré qu'il nous enseigne le message complètement opposé !
La fille est montré comme la seule et unique victime alors que c'est elle qui a commis la plus grosse faute ! En quoi ce serait machiste de la punir pour ce qu'elle a fait ?
Et la mère ? En quoi gueuler à tout va en se plaçant sous la bannière du harcèlement sexuel rend cette violence verbale légitime ?
Et le summum du pathétique est atteint quand on remarque que la gamine joue comme si elle avait subit un traumatisme violent (c'est ça, et va crier qu'on t'a violé aussi pendant que tu y es).
Bref...C'EST DE LA PROPAGANDE !
Mais attention, pas le genre de propagande publicitaire qu'on connaît aujourd'hui, je parle de la propagande partial et mensongère pour glorifier un acte barbare comme on en faisait des tas à l'époque du fascisme (et non je ne retirerai pas ce que j'ai dit. C'est un fait).
La fille est montré comme une héroïne alors que le garçon est montré comme le seul fautif, il a fait une faute et il mérite d'être puni c'est un fait, mais la vengeance n'était pas la solution et NE DOIT SURTOUT PAS être cautionné !
Et encore moins sous la bannière du féminisme car ça ne justifie aucunement cette violence.
Donc non seulement la fille et sa mère sont détestables de justifier leurs actes de cette manière comme si ça excusait tout, mais en plus ça montre que le film n'a rien compris à son idée de départ vu qu'il glorifie littéralement le comportement absolument inadmissible de la mère et fait comme si sa fille avait eu raison de frapper le garçon. Une glorification de la violence et de la vengeance véritablement dégueulasse.
Le film présente littéralement le féminisme comme un combat manichéen en disant que les femmes devraient être supérieures aux hommes et non égales !
Fabrice Rouillat n'a absolument rien compris à ce qu'il se passe (il doit être du genre à croire qu'une femme est dans son droit de tirer une balle en pleine tête à un homme si ce dernier lui a pincé les fesses).
Car c'est quoi le féminisme ? C'est une question difficile. Ce n'est pas quelque chose qu'on résume comme un attardé à "Filles=Gentils, Mecs=Méchants".
C'est non seulement compliqué dans la forme mais ça l'est tout autant dans le fond.
Car il existe des hommes féministes (le réal doit croire qu'il est seul et unique sur Terre) tout comme il existe des femmes antiféministes. Ce n'est pas un combat manichéen à deux balles !
Le féminisme ne doit pas être une lutte pour la suprématie de la femme mais pour son égalité vis-à-vis de l'homme.
(en tout cas elle risque pas de gagner cette lutte avec ce genre de moyen).
Et le système scolaire ne fonctionne pas non plus comme ça.
Quand les deux enfants sont en tort, ils doivent être tout les deux punis, quelque soit leur sexe ou leur origine ethnique, car je rappelle que l'on vit dans une nation ou tout le monde sont censé être égaux entre eux.
Alors si jamais un enseignant manque à son devoir, il doit lui aussi être sanctionné, y compris la mère qui s'emporte et qui insulte le personnel ainsi que le garçon (il a reçu une baffe, il a eu sa punition je pense là).
Et toi Fabrice Rouillat, tu n'as absolument aucune conscience de comment ces deux choses sur lequel ton court-métrage se base. Tu n'as aucune conscience de comment fonctionne le monde, ALORS NE NOUS FAIS PAS LA MORALE SUR COMMENT DEVRAIT ETRE LE FÉMINISME ET L'EDUCATION !!!
Et bien entendu, les acteurs sont mauvais, la réalisation est hilarante de ridicule (les parents qui se plaignent en entrant dans le champ de manière limite cartoonesque), le tout nous montre un produit malhonnête qui rend son prix tout autant mal-acquis.
Typiquement le genre de film appât à récompense qui ne mérite absolument pas son prix mais qu'il a obtenu parce qu'il traite d'un message.
Il ne doit pas être pris pour un message convaincant, ne doit jamais être recommandé et ne doit surtout pas être reconnu. Bref, ne le regardez pas !
(cela dit, vous pouvez le voir par curiosité pour voir à quel point c'est débile).
Et quand j'ai lu "Basé sur des faits réels" dans le générique, j'ai eu envie d'éclater de rire.
(j'ose espérer que la mère a reçu une sanction et que la gamine et le garçon ont été punis comme il se doit, comme il se doit dans le MONDE RÉEL !)
Je suis le machisme ordinaire n'est qu'une grosse propagande honteuse qui balance un message fallacieux de manière vomitive réalisé par un mec qui a une vision totalement irréaliste de notre monde (en fait c'est pas le gosse qui méritait une baffe, c'est le réal).