Ici vous pouvez spoiler !
Pendant la première partie de ce film, on découvre les personnages de cette famille riche brésilienne, rayonnants, attachants, aimants. Pourtant, dans ce climat de dictature militaire, on sent que quelque chose se trame (je n’avais même pas lu le synopsis), alors quand le père est arrêté pour être interrogé on se doute que ça va mal se passer. Mais on ne s’attend pas à ça, cette non-information, cette attente permanente, cette absence sans vraiment l’être (je comprends le titre), même l’annonce de cette mort si brutale mais presque sans émotion, en tout cas sans fioriture, nous laisse en suspens. Comme si nous aussi nous devions être victimes de ce mal qui a meurtri le Brésil pendant des années avec ces disparitions soudaines et sans explication. Ne pas savoir c’est parfois le pire. Le rythme reste le même qu’en première partie, les images aussi, on ne passe pas dans le drame, juste dans l’incompréhension, la recherche, l’attente, la lutte. Un beau film de mémoire.