Il s’agit d’un ”thriller” sud-africain réalisé par Donovan Marsh qu’on ne peut que difficilement critiquer, son intention n’étant que louable. En effet, le sujet ne peut laisser personne indifférent puisque nous suivons une équipe à la poursuite d’un réseau de trafiquants d’êtres humains.
Pour n’y attribuer ”que” 7/10, je fais par conséquent un gros distinguo entre le fond et la forme.
Le fond, seul, mériterait 10/10 mais la forme, elle, risque de décevoir, surtout si le spectateur choisit ce film en souhaitant voir un ”thriller” palpitant jusqu’à la dernière minute.
L’histoire vite résumée est celle de Jodie Snyman (Erica Wessels), une femme qui enquête sur une série de meurtres impliquant des hommes ”puissants”. Ils ont tous, sur leur torse, des initiales gravées. Elle comprend vite (et nous aussi d’autant qu’on l’a déjà vu) qu’il y a un tueur qui fait justice lui-même en éliminant ceux qui ont participé à des enlèvements et des viols de très jeunes filles.
La maladresse est de dévoiler dès le départ ”qui” est la personne qui assassine les pédophiles.
Il s’agit d’une réalisation réussie mais l’ensemble est plus proche du documentaire que d’un "thriller" qui ”tiendrait en haleine” de façon plus que prenante pour nous amener à un dénouement des plus renversants.
Bien que le film ne le mentionne pas il semblerait (fortement) que l’histoire soit basée sur le cas de Gert van Rooyen, représenté par le personnage de Gert de Jager.
Il faut malheureusement savoir que, d'après les statistiques de l'ONU et du Conseil de l'Europe, la traite des êtres humains (les facteurs favorisant les exploitations sexuelles d’enfants étant la pauvreté) générerait des dizaines de milliards de dollars de chiffre d'affaires annuel et constituerait la troisième forme de trafic la plus répandue au monde, après le trafic de drogues et le trafic d'armes.
Je suis toute les filles s'inspire de cette triste et affligeante réalité pour construire son histoire.