Dans la filmographie d’Alain Resnais, ce film reste assez insolite, méconnu et difficilement classable même si son auteur le qualifiait de conte de fée de science-fiction. Je t’aime, je t’aime peut aussi être perçu comme une version science-fiction de L'année dernière à Marienbad.
Le cinéaste joue sur le montage des scènes ou plus exactement sur des extraits de scènes dont le découpage semble ne suivre aucune règle. Les micro-flashbacks, quelques dizaines de secondes pour les plus longs, se succèdent à l’écran sans ordre prédéfini et sans éviter des réitérations partielles ou totales.
Je t’aime, je t’aime intrigue d’abord puis finit par lasser. Il est en effet difficile de prêter attention de bout-en-bout à une narration qui n’en est pas une même si la mélancolie et les regrets se font de plus en plus présents au fur et à mesure de l’avancée du film.