Après la radio ("Tout le monde monde il est beau, tout le monde il est gentil") et la music-hall ("Chobizenesse"), Jean Yanne s'attaque aux moeurs de la Télévision dont les acteurs, du producteur au directeur de chaine en passant par le présentateur, sont tous des gens détestables.
Sur le mode de la caricature la plus pesante, Yanne réalise une comédie satirique grossière, et donc insignifiante, dans laquelle il raille l'égo des professionnels de la télé, la nullité des programmes et la stupidité des artistes à la mode. Sans oublier la soumission des chaines au pouvoir politique. Et encore...nous sommes en 1978, et Yanne n'imagine sans doute pas jusqu'où les chaines de télé peuvent se fourvoyer!
Il n'empêche que la satire est inoffensive tant ses arguments et ses idées sont rudimentaires, à l'image d'une mise en scène et d'un scénario foutraques, bâclés. Pour investir les plateaux et studios, Yanne joue un policier chargé d'enquêter sur le rapt d'un présentateur vedette par un groupuscule révolutionnaire. Ce seul aspect du scénario est parfaitement inintéressant et, sur un plan comique, stérile.
1978, c'est aussi une année disco et le réalisateur, conformément à son style et à son goût, nous abreuve de chansons parodiques qui sont d'ailleurs les seules composantes à peu près plaisantes du film. Quant aux fausses publicités qui émaillent la comédie, dans un esprit très Hara-Kiri mais bien loin de l'inspiration parodique des futurs Nuls, Chabat et compagnie, elles stigmatisent la pauvreté de la réalisation et l'humour grossier de l'auteur.