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Guy Debord Léon Tolstoï la vie c'est dur Guy Debord Léon Tolstoï

Je me permets d'être rabat-joie parce que le film semble l'être encore plus que moi. Eternal Sunshine of the Spotless Mind m'avait déjà laissé bien indifférent (je suppose que je suis un véritable monstre, mais je crois que je préfère ça au pessimisme vain dont Kaufman semble être la proie), bah là c'est plus ou moins la même chose. Je suppose que j'ai un problème avec cet auteur, ce qui ne me donne malheureusement pas envie d'aller beaucoup plus loin.


Dès l'introduction des parents, j'ai commencé à souffler du nez. Je ressens le ridicule de la situation, mais pas le malaise qui devrait en découler, ça me laisse juste de marbre, voire ça m'exaspère tout ce cabotinage... Ce que j'espérais vraiment trouver en lançant le film était quelque chose de subtile dans son malaise et dans ces situations absurdes, mais j'ai été terriblement déçu. Faudra se contenter d'un chien un peu bizarre pour le malaise subtile, c'est à peu près tout.
Mais surtout, j'aimerais bien qu'on arrête de name drop dans tous les sens pour se la jouer intellectuel alors qu'il ne construit jamais de véritable réflexion sur l'absurdité de l'existence, sur la solitude, sur la dépression ou que sais-je... Peut-être que c'est justement cette overdose de livres qui nous permet jamais vraiment d'appréhender le monde et l'absurdité de l'existence que veut critiquer Charlie Kaufman, mais je ne l'ai pas ressentie comme ça dans le film.


Quand t'es obligé d'user constamment de la voix off pour montrer que ton protagoniste est en proie à des passions tristes, bah ça me fait chier. A aucun moment je n'ai ressentie d'émotion, pas même de la fascination pour ces scènes qui naviguent entre les temporalités. Je ne vois que cette esthétique proprette mais finalement désincarnée où l'on ne remarque que le maquillage des parents. L'impression que beaucoup des films récents (surtout ceux qui sortent sur ce genre de plateforme) partagent la même photographie et la même production design. J'ai vu passer des comparaisons avec Lynch, bah je suis attristé, voilà. Ceci n'a pas la prétention d'être une critique objective, j'essaye juste d'exprimer mon désarroi face à ce film que certains doivent partager, bienheureux sont ceux qui y trouveront leur compte.

Seingalt
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le 7 sept. 2020

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