Une légende raconte que si l'on veut guérir d'une maladie touchant un de nos organes, il faut manger le dit organe d'une autre personne.
Si cette pratique tribale et fort peu romantique laisse à douter quant à sa mention dans un film romantique de ce calibre, elle prend pourtant tout son sens durant son final, laissant alors nos larmes se mêler à un sentiment de soulagement.
Le pitch pourrait laisser penser à un énième film japonais miévreux et makotoshinkesque, et pourtant il se démarque rapidement en jouant habilement avec certains codes. On suit la vie à compte à rebours d'une fille dont les jours filent comme peau de chagrin et sa relation complexe et passionnée avec un garçon introverti. L'un et l'autre, ils vont s'offrir de quoi aller de l'avant, durant les quelques mois d'un printemps qu'on souhaiterai ne jamais voir se conclure.
Durant son final poétique et coloré, on pleure à chaudes larmes, malgré notre connaissance de la conclusion inévitable qui attends la jeune fille. On se laisse porter par la beauté de l'animation en rotoscopie qui donne une prestance toute particulière aux scènes, on contemple la riche colorimétrie qui compose les tableaux qu'on visite.
On suit une relation qu'aucun mots ne pourrait définir, qu'aucun être ne pourrait expliquer, et on contemple la chute des pétales de cerisier.