Oui, ce titre est ridicule.
Mais voilà, un nouveau film de lycéens qui vivent des histoires compliquées et que nous, occidentaux, allons encore trouver mièvre sous peine de ne pas faire preuve d'ouverture d'esprit culturel, de coutumes ou autre. Faut pas oublier que c'est un film japonais, et qu'au Japon, on cache les choses, comme on cache les pancréas.
Bref le film dont il est question va nous conter l'histoire de la jeune Sakura, qui ne va pas chasser des cartes mais bel et bien tenter de réaliser sa liste de souhaits. Pourquoi? Elle est atteinte d'une grave maladie au pancréas qui la condamne. Elle va rencontrer par hasard un type méga chelou à l'hopital. Et l'histoire commence ici.
Autant commencer par la critique de mise en place de l'intrigue et de mise en scène, Makoto Shinkai a fait des petits. Il peut en être fier, mais disons que c'est assez flagrant avec les chansons insérées dans le film. Mais admettons que ce soit une sorte de signature. Quand notre ami Miyazaki le faisait et que les autres le copiaient, c'était admis non? Donc ici tout est brillant et lumineux (ou alors mes réglages écrans sont étranges, possible j'ai changé de matériel), tout est magnifique et contraste tellement avec ce destin funeste que la petite Sakura va devoir affronter: sa maladie.
Au premier abord, je dirais que la bande son me paraît oubliable. Non pas que les inserts songs et que la fin m'ont déplu. Juste que j'ai noté, surtout vers la fin, des bruitages étranges et peu communs. Cela vient peut-être de la condition particulière qu'est le premier visionnage de ce film (j'écris juste après) car ce film vous sollicite vraiment en terme d'émotion.
Mièvrerie? non. Le film joue carte sur tables avec vous et annonce d'emblée ce que vous allez vivre. Un peu malaisant, assez dur à accepter en tant qu'humain évidemment. La sentence inévitable, l'ultime issue qui, quoi qu'il advienne, finira par arriver. Et pourtant passé ce premier ressenti, on s'aperçoit que le film est plus subtil qu'il n'y paraît, et joue beaucoup sur l'action elle-même. Je m'y attendais pas du tout, j'avais cru lire le film. Il m'a bien eu. On peut ne pas rentrer dans l'histoire, la trouver mièvre etc... comme je le disais précédemment, cela s'adresse à un public nipponophile (oui j'assume ce mot) qui est près à envisager ce film comme un japonais, pas comme un occidental abreuvé d'Avengers.
Pourquoi voir ce film? Essentiellement pour tester la résistance de votre nouvelle marque de mouchoirs en papier. "Kimi no suizou o tabetai" est une sorte de "Kimi no na wa" et de "Koe no Katachi" mélangés. Peut-être un peu long néanmoins, manquant de rythme parfois mais sans défaut majeur à mon humble avis. Un film qui donne envie de pleurer pour une bonne raison.
Il n'y a qu'un passage qui m'a fait sortir un peu du film (en rapport avec un certain petit prince) sinon vous pouvez y aller les yeux fermés (il sera plus facile à supporter lacrymalement parlant)
P.S: 1 an après, j'ai décidé de revoir ce film plutôt que de me taper une série à la mode sur Netfix. Quelle douleur... je pensais pas souffrir autant. En fait, ni Silent Voice ni Kimi no na wa ne m'ont fait souffrir autant. Est-ce du à l'écrire de ce film? Qu'importe, c'est un film digne d'intérêt, qui doit être vu même s'il est un petit cran en dessous des deux films nommés précédemment. Il est dans le top 100 de myanimelist, c'est un truc dingue pour un film récent (hors cas exceptionnels ou biaisés). Bref j'aime ce film, vraiment, même si les clins d'oeil à Saint Ex me déplaisent car je n'aime pas cet auteur, ce film est celui qui m'aura vraiment le plus brisé le coeur.
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Je me permets de vous suggérer des vidéastes plus respectueux du cinéma comme Captain Popcorn (même si je n'apprécie pas ses critiques, il est honnête), Le chef Otaku évidemment, Clararunaway, La manie du cinéma, Nexus 6 et tellement d'autres qui font de l'excellent boulot. Je vous conseille les podcast Batoru, Lol Japon (les archives du moins) et Kaorin, anime no melody.... Suivez des gens qui aiment le cinéma et l'animation japonaise et qui le montrent (que vous partagiez leurs avis ou pas) car les gens cités ci dessus, exception faîte de "Mister Culture", sont des gens que j'adore ou que j'adore détester.
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