⚠️ Une maintenance est prévue ce Mercredi 4 décembre de 9h00 à 13h. Le site sera inacessible pendant cette période.

Je voudrais un enfant
Je voudrais un enfant

Court-métrage de Lucien Boyer et Max Linder (1910)

Par une petite lettrre à ses parents, Max dit son bonheur presque total : son mariage est heureux mais ils n'ont toujours pas d'enfant pour couronner le couronner. La bonne vient et prend la lettre, sort. La femme de Max arrive dans le bureau avec le sourire d'une 'âme-heureuse'. (Le jeu de l'actrice est dans les règles de l'époque, mais bien tenu et elle passe très vite et très précisément d'un point à l'autre.)
Ils s'enlacent. Un carton : 3 ans après. Ellipse violente (Linder apprécie ce genre de sauts). Un repas : toujours une bonne situation de départs pour trouver des prétextes à une dispute. La bonne apporte des plats qui font les frais de la situation. Max revient dans son bureau, tombe sur un entrefilet dans son journal d'un certain professeur Metchoukoff. Miracle en vue (et changement de ton à nouveau, voire de genre.) Retour dans la pièce où sa femme fait encore la tête. De nouveau le jeu des deux acteurs est parfait pour passer en trois secondes d'une situation bouchée à une réconciliation tendre, agrémentée d'un sourire et d'un geste tendre sous le menton. Nouvelle accélération. Habillés, les voici presque déjà chez Metchoukoff, qui n'a qu'une pièce et qu'une minute pour mélanger toutes sortes de produits dans un bidon, d'où sort le philtre magique. Raccord direct dans la chambre à coucher ! Il boit de la potion, mais ce n'est que de la gourmandise (et il risquerait de devenir minuscule, plaisante d'un geste l'actrice.) Car la potion est pour elle. Hésitation de peur légère, elle prend une cuiller et très vite, l'extase se transforme en un geste de bercement mimé (que nos buteurs de championnat connaissent bien et dont il ferait bien de se méfier si les effets du geste sont les mêmes que dans le film). Deux servantes rassurent Max et le conduisent dans le pièce d'à côté. Le miracle ne tarde pas... Après une escale dans le fantastique chez le Pr Metchoukoff, c'est maintenant le merveilleux et le loufoque qui concluent. Une perle de Max Linder.
pire arrive.

JM2LA
8
Écrit par

Créée

le 18 sept. 2015

Critique lue 236 fois

JM2LA

Écrit par

Critique lue 236 fois

Du même critique

Le ciel est à vous
JM2LA
10

Le plus pur chant du cinéma occupé

Revu récemment le 6 juillet 2011 sur écran d'ordinateur mais surtout le 18 et le 20 mai 2014, en salle. Toute la grandeur du film ne m'est apparue d'ailleurs que sur grand écran... en projection...

le 12 sept. 2015

12 j'aime

Le Plein de super
JM2LA
9

Critique de Le Plein de super par JM2LA

Film masculin au possible, proche de la grossièreté souvent et pourtant porté par la grâce du jeu... Cavalier réussit un pari unique, celui d'une collaboration étroite avec ses acteurs qui, si mes...

le 2 oct. 2015

11 j'aime

Le Fils de Joseph
JM2LA
9

La main de la comédie a retenu celle de la tragédie : miracle. Et le style a suivi la main.

La vraie comédie est-elle évangélique ? C'est ce que semble prouver (ou vouloir montrer) le Fils de Joseph. En quoi ? En résistant à l'appel du meurtre, du règlement de compte. Comment ? Au lieu de...

le 8 mars 2016

10 j'aime

1