J'y suis allé pour le plaisir de retrouver Margherita Buy, une de ces actrices dont je tombe régulièrement amoureux dès leurs premières apparitions à l'écran, ou qui du moins me donnent toujours envie d'aller voir les films dans lesquelles elles jouent (il faudra que je pense un jour à me faire une liste, toute personnelle, de ces divines apparitions), magnifique actrice italienne trop rarement présente sur les écrans français faute de distribution des films transalpins dans nos contrées cinéphiles (en même temps, tout n'est sûrement pas bon à voir…). Et je ne fus pas déçu. La cinquantaine fringante, elle est toujours aussi belle, Margherita, même si elle n'est plus tout à fait la Margherita du "Chef de gare" de Sergio Rubini ou celle de "La semaine du Sphinx" de Daniele Luchetti, mes premiers émois à son endroit, il y a près de 25 ans déjà… Dieu que le temps passe vite…
Le temps qui passe. Vite. Trop vite. C'est un des thèmes du film, justement. Avec sa classique interrogation du "bilan" de la quarantaine, le temps des dernières questions, des derniers doutes existentiels. Réflexions somme toute assez subtilement mises en scène par Maria Sole Tognazzi (fille d'Ugo, et elle-même quadragénaire), avec pour angle d'attaque le versant liberté/solitude de la chose, celui des choix de vie, conditionnés ou non par l'environnement social de l'individu. Un petit film qui ne pousse pas la réflexion trop loin, mais assez loin pour passer un bon moment en compagnie de ses personnages sympathiques.
En prime, Maria Sole Tognazzi ne donne vraiment pas envie de vivre dans les hôtels quatre ou cinq étoiles de la planète (le personnage principal y passe une part conséquente de son temps dans le but de les noter et de critiquer leurs prestations, c'est ainsi qu'elle gagne, visiblement bien, sa vie). C'est toujours ça de pris (le luxe a souvent quelque chose de vulgaire, kitsch, aseptisé, froid voire déshumanisé, bien rendu par le film).