Robert n'aime plus la guerre, c'est pas plus mal parce qu'il était un peu trop beau gosse pour aller faire le kakou sur les champs de bataille, franchement, c'est un coup à revenir du front tout balafré et tétraplégique (demande à Tom Cruise)...
Mais plutôt que d'aller tenter sa chance à Hollywood, il se dit qu'il va aller se recueillir dans la pampa, profiter des grands espaces, un peu dans le style John Wayne ou Robert Mitchum. Il avait pas vraiment prévu le coup le bougre, parce qu'en vrai il caille! Et c'est pas sa pauvre liquette qui va le protéger du froid, surtout qu'une fois affamé, il se met à pêcher la truite dans le torrent glacé...sous l'oeil perplexe d'un peau rouge emplumé.
Il arrive à faucher un fusil à son sosie version Jack dans Shining, raide comme la carbonite le type, même bebar sans parler de la coupe de cheveux, plus Votez McKay, tu meurs! Et vu qu'il est beau gosse, Bobby va se faire des copains, des mecs qui vont l'aider, du moins un. Apprendre à chasser, à survivre, une vraie chanson de Florent Pagny, je vous jure. Après le copain, il le largue, parce qu'il sent le coup fourré, trainer avec Bobby c'est un coup à devoir fourrer du castor toute sa vie pendant que l'autre raflera la moindre minette paumée (dieu sait qu'il en passe pas beaucoup dans ces contrées) avec son air si mystérieux qu'on croirait qu'il a perdu sa langue. Et c'est là qu'elle commence l'Aventure...pas de spoil.
Jeremiah Johnson, ça commence comme une balade de santé à la Man Versus Wild, on n'est pas ici pour la télé, mais pour ré-apprendre à vivre et à survivre, c'est dur mais ça vaut le coup; On apprend à faire ami-ami avec le moindre connard croisé sous le soleil, même si le bougre est un bâtard. C'est l'histoire d'un gars qui s'ouvre au monde, au vrai monde, pas celui de l'Homme blanc. Et ça fini par partir en sucette, mais Bobby fait désormais partie de la nature, et dans son délire de fuite et de vengeance, il va finir par trouver la paix intérieure après avoir quand même traversé l'enfer.
Bobby et Sid nous offrent un grand film, un truc humaniste comme ils savaient en faire à l'époque; alors des fois c'est Dark, des fois c'est violent. L'important c'est d'apprécier la nature et savoir respecter son prochain. C'est peut-être pas filmé en lumière naturelle et en plan séquence, mais à quoi bon quand on a un propos et qu'il est maitrisé.