Mince... On s'est trompé de film : on pensait avoir dégoté le Shark Attack de 1999, et les deux petits mots "Jersey Shore" changent absolument tout. Si vous n'êtes pas calé en culture américaine (on a fait des recherches, on vous rassure), sachez que "Jersey Shore" est une émission de télé-réalité régressive mettant en scène des colocataires d'une même nationalité, tous plus caricaturaux et idiots les uns que les autres. Oui, les américains ont aussi Les Cht'is et Les Marseillais (les pauvres... C'est vraiment un fléau mondial), dont ce film est un dérivé produit par la chaîne Syfy qui mélange l'univers de l'émission avec un film de requin aux effets spéciaux minables (dignes d'un nanar). Mais justement, a-t-on sous les yeux un nanar ? Absolument pas. Dans le sens où ce film fait exprès d'aligner les imbécilités et les trucages écœurants, prend son spectateur pour une buse hilare devant le moindre sirop de grenadine versé dans l'eau, ce Jersey Shore Shark Attack n'est rien d'autre qu'un navet autosatisfait. Qu'on pense aussi au côté "j'en-fiche" qui se paye notre tête : le gars qui voit qu'il baigne dans une mare rouge, et comprend qu'il faut s'agiter ("Ah mince, ça tourne ? Alors je meurs, je meurs, je meuuuurs...", on caricature à peine), les requins volants dont on ne comprend rien aux effets numériques (oh, un gros truc gris tout flou), qui font regretter les versions aquatiques déjà bien laides, les personnages sont très pénibles à suivre (ultra excessifs), et on ne sait pas trop quoi penser du final avec les gens sur les bateaux qui tirent les requins à la mitraillette (ou à la godasse, visiblement ça marche aussi). On adorerait en rire, si le film nous le permettait, en ne nous mettant pas dix coups de coude dans les côtes à la minute, "oui, on a vu...". Un navet épuisant, autant que peut l'être un épisode de Les Marseillais. C'est dire.