L’année 2015 n’est pas des plus florissantes en ce qui concerne les films de genre. Les films prometteurs comme Clown et It follows se font attendre… Histoire de faire passer le temps, je vous propose une petite critique du film Jessabelle, qui je dois l’avouer, commence à dater un peu ;)
Le réalisateur, Kevin Greutert n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il a déjà réalisé, par le passé, deux volets de la saga Saw. Cependant, malgré son expérience, le réalisateur s’est fourvoyé en choisissant un chemin déjà bien trop usité, celui de la maison hantée.
Choisir ce thème comportait de réels risques: les films d’esprits vengeurs et autres fantômes sont de plus en plus nombreux et surtout peu d’entres eux sont originaux. Cependant, si ce sujet est bien traité, le métrage peut marquer les esprits, à l’instar de Sinister ou Conjuring. Ce n’est malheureusement pas le cas de Jessabelle qui manque le coche et incorpore à son intrigue principale des notes de vaudou (ce qui rappelle d’ailleurs drôlement le film La Porte des Secrets, coïncidence?).. Mais cette inclusion arrive trop tardivement dans le film et sonne comme une tentative désespérée de rendre le scénario original. L’intention était bonne mais ça ne fonctionne pas, il aurait fallu insinuer cette idée de sorcellerie bien avant, d’autant plus que le lieu du film s’y prêtait à merveille puisqu’il se déroule dans le Bayou.
La photographie est sublime avec des plans très réussis comme notamment celui de la fin, dans le lac, qui est à la fois très perturbant et poétique. Tout est mis en oeuvre pour créer une ambiance terrifiante et c’est une réussite puisque certains passages m’ont même fait dresser les poils sur le dos ! On ressent très clairement la présence de cet « autre » et lorsqu’il apparaît enfin, il ne peut laisser personne indifférent ..
Quant aux acteurs, à l’exception de Sarah Snook (qui ressemble à s’y méprendre à Emma Stone) tous sont inexistants. Dans Jessabelle, cette dernière décroche enfin un vrai premier rôle et elle n’est pas le moins du monde décevante. Elle parvient à nous faire croire à son handicap et c’était le point essentiel du film, sans cela, rien n’aurait pu fonctionner. Elle est le véritable point positif de ce film tant son jeu d’actrice est juste.
En somme, Jessabelle n’est pas un mauvais film, vous pourriez même vous surprendre à l’apprécier tant les images et l’atmosphère sont séduisantes. Néanmoins, les révélations de dernière minute ne sont pas satisfaisantes et auraient mérité de prendre davantage de place dans l’intrigue afin de rendre le film moins passe-partout … Belle tentative, infructueuse, mais belle tout de même.
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