Prisonnière de son âme

Adapter Stephen King n'est pas chose aisée, et il a souvent été difficile de voir des adaptations réussies du célèbre écrivain. Alors que Ça cartonne au cinéma, j'ai en-tête les très bons Carrie au bal du diable (De Palma), Christine ou encore The Mist (Frank Darabont). La bibliothèque de Stephen King est impressionnante et prend une nouvelle fois vie avec Gerald's Game. Sans avoir lu auparavant Jessie, le pitch de départ lié avec la production originale Netflix m'ont convaincu de me lancer dans cette histoire.

Résultat: le visionnage a été efficace. Tous les ingrédients de l'auteur sont présents, entre drame et fantastique, la frontière n'est jamais très loin. Toujours à la limite d'être malsain, le film nous fait vivre le calvaire de Jess, attachée avec ses propres démons. L'épouvante est bien présente et certains passages provoquent clairement le malaise.

Le film ne révolutionne pas le genre mais il représente à mon sens un hommage à son auteur. Sans être dégoulinant de faute de goût, le propos du film est souvent vif, à défaut d'être complètement classique dans sa forme. Reste les acteurs assez bons, notamment Carla Gugino dans la tonalité que l'on attend dans le rougeoyant dénouement...

Gerald's Game est un bon divertissement.

7/10.