Un fait divers a inspiré Jesus : le tabassage en règle d'un jeune homosexuel par quatre garçons avinés. Le film en profite pour faire un état des lieux très préoccupant, une situation qui n'est pas propre au Chili, soit la déconnexion de la réalité de la génération nouvelle nourrie à la violence, à internet, au sexe et à ... la pop coréenne. C'est un long-métrage efficace pour peu qu'on passe outre une mise en scène stéréotypée chez les jeunes auteurs latino-américains : cadrages serrés, prises de vues dans l'obscurité, montage haché, scènes souvent crues. La dernière partie du film, plus précisément axée sur une relation entre un père et un fils, gagne paradoxalement un peu d'air en retrouvant une plus grande profondeur de champ.