Jeu, set et match est l'un des films les moins connus parmi ceux réalisés par Ida Lupino et ce n'est pas un hasard car il apparait comme assez convenu. Il faut cependant se remettre dans le contexte de l'époque alors que l'idée d'ascenseur social comme synonyme de bonheur était peu sujet à caution. Lupino y va fort dans le portrait d'une femme américaine ambitieuse et cupide qui se réalise à travers les succès de sa fille joueuse de tennis et épingle au passage la commercialisation des jeunes espoirs du sport. Tout est précis dans la mise en scène, hormis peut-être les parties de tennis pas très réussies, mais ce n'est pas censé être un film sur le sport proprement dit mais sur les pièges du rêve américain.