Cinéaste à la filmographie dense et éclectique, François Ozon traite ici d'un de ses thèmes favoris : le désir évoqué à travers le portait d’une jeune fille 17 ans innocente au départ puis plongeant dans la prostitution « chic » (c’est-à-dire avec des clients bourgeois).
L’évolution en quelques semaines de l’héroïne est d’ailleurs un peu brusque. Mais ses sentiments et ses contradictions sont bien dessinés par le cinéaste. Il est aidé par sa lumineuse interprète féminine : Marina Vacth révélation du film à l’époque qui malheureusement n’a pas réussi à réellement confirmer les promesses durant les 10 années qui suivirent.
« Jeune & Jolie » s’avère justement un joli film (relations touchantes avec le "vieux" client et la mère/beau-père), loin du glauque que pouvait faire craindre le sujet, dont le rythme soutenu (1h30) est bercé par le fil des saisons et les chansons de Françoise Hardy.