Sans atteindre les sommets de la filmographie du maitre du suspense, "La loi du silence" est une œuvre singulière qui retient l'attention avec son décor Canadien (très belle séquence d' ouverture dans les rues de Québec) et surtout avec sa toile de fond religieuse (aspect peu traité par Hitchcock dans ses autres films).
Le prêtre incarné par Montgomery Clift devient, de par son vœu de silence, l'archétype du protagoniste Hitchcockien : un "faux coupable", sauf qu'ici il est impossible pour lui de rétablir la vérité par lui-même sans compromettre ses idéaux.
Côté bémols, le long-métrage souffre d'un rythme inégal (en particulier lors du flash-back qui casse un peu la dynamique), de quelques ficelles scénaristiques grossières et d'un antagoniste fade (confirmant l'adage/citation d'Hitchcock sur l'importance du "méchant" dans la réussite d'un film).
Enfin, d'un point vue personnel, "I confess" (titre en V.O.) me permet de combler une lacune cinématographique : la découverte de Montgomery Clift qui par son magnétisme fait passer, avec une économie de mots, les nombreuses émotions contradictoires de son personnage.