Niveau 0
Même en étant fan de cinéma bis, de péloches jugées franchement mauvaises par la majorité des gens, le cinéma de Jean Rollin me fait rejoindre la masse en tout point. Rien ne subsiste de bon chez ce...
Par
le 5 nov. 2021
Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏
Mon retour en détail sur l'oeuvre de Jean Rollin devait se poursuivre avec La nuit des traquées (1980), mais je ne pouvais plus résister à l'envie de faire un petit détour du côté de chez Michel Gentil, facette classée X du cinéaste. Il faut bien avoir en tête que les années 1970, même si elles permettaient aux jeunes artistes de défricher de nouveaux terrains, ont été le désenchantement de certains qui se retrouvèrent obligés de tourner des "films d'amour" pour pouvoir financer des projets plus personnels et ambitieux, ce qu'une poignée seulement de réalisateurs parvint à faire. Jean Rollin en fait partie.
Après un quatrième échec commercial consécutif (Requiem pour un vampire), Rollin se voit plus ou moins obligé par sa prod de tourner un film érotique, le Jeunes filles impudiques qui nous intéresse aujourd'hui (Schoolgirl Hitchhikers est en fait le titre utilisé pour l'exploitation anglophone du film). Il décide de sauver son honneur en signant ce rejeton non désiré d'un pseudonyme qu'il ne pensait pas (à l'époque) devoir utiliser pendant des années : Michel Gentil. Au tournant des années 1980, il changera pour Robert Xavier avant de tourner les dernières (et toujours plus catastrophiques) productions pornographiques de sa filmographie. Mais revenons à nos agneaux.
Jeunes filles impudiques, bien qu'il souffre de lenteurs et d'un érotisme parfois douteux, n'est pas l'immonde merde décrite par le peu de personnes qui l'ont vu. Guidée par la SUBLIMISSIME (j'ai pas trouvé de mot plus fort) Joëlle Coeur et la candide Gilda Arancio, l'histoire nous plonge dans une invraisemblable chasse aux bijoux volés, avec des pointes de nanardise délectables pour l'amateur de Pallardy. Rejoint par le caustique Willy Braque -un drôle de numéro selon papy Rollin-, le duo de jeunes filles rince l'oeil du spectateur subjugué devant leur beauté, et nous fait presque oublier certaines scènes calamiteuses. Le duo Pierre Julien/Reine Thirion vaut aussi son pesant de cacahuètes. Et que dire du personnage de Béatrice ?
Bref, je pense que tout un tas de gens trouveront leur compte avec ce film : les nostalgiques des films érotiques des années 1970, les amateurs de nanars les plus avertis, les fans de Jean Rollin et ceux de Joëlle Coeur puisqu'il doit y en avoir beaucoup... sachant que je fais partie de toutes ces catégories, je dois dire que Jeunes filles impudiques me plaît assez et que j'y retourne de temps en temps avec un certain plaisir.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Filmographie de Jean Rollin, 30 Day Movie Challenge - Underground Edition et Les meilleurs films de Jean Rollin
Créée
le 23 déc. 2015
Critique lue 1.8K fois
4 j'aime
D'autres avis sur Jeunes filles impudiques
Même en étant fan de cinéma bis, de péloches jugées franchement mauvaises par la majorité des gens, le cinéma de Jean Rollin me fait rejoindre la masse en tout point. Rien ne subsiste de bon chez ce...
Par
le 5 nov. 2021
Du même critique
Voici le quatrième album du KPN. Sorti quasiment de façon confidentielle (aucune promotion, aucune annonce) chez La Mesnie Herlequin, label/revue de Famine déjà culte (d'éjaculte, hahaha), L'ordure à...
Par
le 11 août 2014
26 j'aime
Année 2002. 3 ans après la bourrasque qu'était Pale Folklore, il est à nouveau temps pour Agalloch de faire jouir nos oreilles avec leurs mélodies boisées entrecoupées de passages Black Metal...
Par
le 6 sept. 2014
25 j'aime
3
L'éternel rituel du changement de line-up se produit : Gene Hoglan (parfois surnommé "gêne au gland" par quelques imprudents) arrive à la batterie et Andy LaRocque (qui a notamment joué avec King...
Par
le 25 avr. 2014
19 j'aime