Il y a des morceaux de cinema qui obsèdent avant meme de les avoir vu. On sait qu'on s’attaque a un film rare, qui a fait date dans l'histoire.
C'est ça de découvrir JFK dans sa director's cut de 3H30. Un énorme morceau de cinéma.
Un cinéma trouble mélangeant les formes, entre fiction et documentaire assumant totalement son aspect thèse. J'adore. J'adore me dire que c'est bon ce film m'a convaincu. Alors que normalement je laisse la fiction en dehors de ce genre de considération. Mais là c'est autre chose. Ça fait partie du geste d'y croire. C'est presque une dimension méta que le film arrive a touché ou je me sens moins manipulé que dans un documentaire. Les artifice sont là, évident. Et pourtant j'y crois.
Le film est un maelström d'informations, de formats, d'images qui nous donne le tournis.
Mais c'est le film parfait pour mettre a nus une conspiration. Une vrai. Mais si on s'autorise a croire a celle là, pourquoi pas toutes les autres ?
Car ici ça tient, l'Amérique est décortiqué avec du recul pour nous fournir un portrait glaçant d'une période charniere. La fin de l'innocence mais aussi le début d'une décadence.
Le film arrive je ne sais pas comment a mélanger l'intime et la these avec brio.
Le personnage de Kevin Costner est d'une puissance rare. Les obstinés aux cinéma donne toujours de magnifiques personnages.
Non mais en vrai ce qui est dingue c'est d'imaginer comment un film comme ça reussi a etre fait? Comment assembler, capter, écrire pour parler dans le désordre un film comme ça ? ça me semble etre inconcevable qu'un esprit est reussi a penser a tout ça pour donner ce résultat là.
j'ai déjà envie de le revoir mais bon la durée me refroidi un peu !
J'ai hate de me plonger dans le documentaire "l’enquête" que j'ai eu avec mon bluray.