Un monument ! Oui c'est comme cela que l'on peut décrire le JFK de Stone. Pendant plus de 3 heures, nous allons suivre Jim Garrison, procureur général de la Nouvelle-Orléans, interprété à merveille par Kevin Costner. Il ne croit pas au simple assassinat de Kennedy et pense à un complot. Garrison et son équipe vont donc tenter de mettre au jour ce qu'il s'est réellement passé ce 22 novembre 1963.
Dès le départ, Stone prend un risque en prenant le parti pris du complot. Cela n'enlève rien à la qualité de ce film qui de plus est teinté d'un casting exceptionnel avec un Gary Oldman bluffant dans le rôle d'Oslwald et une mention spéciale pour Kevin Bacon.
Pas grand chose à rajouter, j'ai vraiment envie de vous laisser la surprise... sauf pour le final...
Je ne pouvais pas ne pas évoquer cette scène presque finale lorsque Garrison évoque le rôle de la justice. En effet, il faut une fin à ce film et Stone choisit de nous la livrer dans un tribunal. On va y suivre un quasi-monologue de Costner pendant près d'une heure. Il va y défendre corps et âme son intuition que la mort de JFK est un complot. Mais à travers cela, Stone nous sort une ode à la justice, une ode à la démocratie. On sent réellement qu'il veut nous faire passer un message. Ce n'est plus Garrison qui parle dans à l'audience mais directement Stone à travers Costner qui parle aux téléspectateurs.
En 2029, la totalité des documents concernant "l'assassinat" de John Fitzgerald Kennedy, 35ème Président des Etats-Unis, seront rendus publics. Alors oui, quelqu'un aura t'il les corones d'aller fouiller là dedans et de confirmer où d'infirmer la thèse actuelle.
Comme nous le dit, les yeux dans les yeux, Garrison : "Ça dépend de vous"...