Dans Jobs, film de Joshua Michael Stern sortie en 2013, on découvre Steve Jobs, interprété par Ashton Kutcher, PDG de l’entreprise Apple Computers et sur le point de présenter un tout nouvel objet permettant d’avoir plus de 1000 chansons dans sa poche : le fameux Ipod. Alors que l’on a face à nous un homme accompli dirigeant et propriétaire d’une entreprise valorisé en milliard, on ne peut s’empêcher de remarquer aussi chez ce personnage une certaine fatigue. Bien qu’il soit désormais inutile de présenter Steve Jobs nous allons remonter dans le temps, plus précisément en 1974 au sein de l’université de Reed, à Portland, là où tout aurait commencé...
Dans cette histoire supposément vraie, Steve revient d’un voyage spirituel en Inde. Après un premier travail au sein de l’entreprise Atari, il va découvrir le potentiel de l’ordinateur personnel. En s’associant avec Steve Wozniak, l’un de ses génial collègue, ils vont gagner leurs premiers dollars en soudant des cartes mères dans le garage de ses parents. Les choses vont définitivement changer le jour où un certain Mike Markkula arrive dans une voiture de sport pour leur proposer un premier investissement de 90.000$.
Dans cette histoire d’entreprise et de gros sous tout est vrai… ou presque. Le scénariste Matt Whiteley a commencé son travail avant le décès de Steve Jobs en se basant notamment sur la biographie écrite par Walter Isaacson en 2011. Lors de la pré-production, une équipe complète était dédiée aux recherches concernant toutes les sujets qui touchait à Steve Jobs de près ou de loin. De nombreuses personnes travaillant ou ayant travaillé à Apple ont pu être interviewé afin d’avoir un portrait le plus fidèle possible. Pour des raisons pratique, la quasi totalité du film a été filmé dans la région de Los Angeles et non dans la Silicon Valley où se déroule l’histoire, hormis les scènes incluant la maison des parents de Steve puisqu’il s’agit de la vraie maison d’enfance de Steve Jobs où sa belle mère réside toujours.
Mais les plus grosses critiques viennent des proches de Steve Jobs, à commencer par son ancien associé Steve Wozniak se considérant comme écoeuré par le script de base. L’avis de celui-ci étant néanmoins à prendre avec des pincettes, étant déjà payé par le studio Sony en tant que consultant sur le film Steve Jobs avec Michael Fassbender. Les avis restent assez divergent concernant les principaux intéressés. Certains considérant le film comme fidèle à la réalité et d’autres ne mentionnant celui-ci que comme une jolie fan-fiction sur Apple. Difficile donc de démêler le vrai du faux tellement les avis peuvent être contradictoire surtout lorsque ces remarques ne traitent pas des mêmes sujets.
Quoiqu’il en soit, Jobs retrace fidèlement bien l’histoire d’Apple dans les grandes lignes en omettant peu de détails. En revanche, si l’histoire de la marque est bien respecté, la fidélité des personnages est quand à elle… discutable. En effet le traitement de Jobs, presque comme un film de super-héros ne permet pas d’appréhender de manière correcte la personnalité du fondateur de la marque ainsi que les nombreuses divergences avec ses associés. De nombreuses réflexions du film lui sont prêtés à priori, lui donnant en quelques sortes cette aura mystique de visionnaire, alors que l’on sait qu’il était aussi avant tout quelqu’un de pragmatique. Un film pensé surtout pour les fans de la marque qui prendront un malin plaisir à comparer l’histoire à la fiction.