Contrairement, à ce que le titre indique, on ne va pas parler de François Theurel ni de son confrère de Nexus 6 qui nous ont débriefé sur ce documentaire ultra - attendu. Il faut reconnaître que je ne connaissais pas Dune avant que le Fossoyeur n'en parle dans sa chronique (voir ses chroniques car c'est presque devenu un running gag c'est dire, dans ses anciennes vidéos). Pareil pour Jodorowsky qui est réalisateur que je ne connaissais pas avant, mais qu'au vu de ses travaux, me paraissaient encore plus excentrique que Burton. Maintenant que j'ai vu le documentaire, je n'ai pas été déçu.
Documentaire classique mais bien fait
Le documentaire est classique, dans le pur style des documentaires sur un sujet et décrit bien les différents étapes de la confection du potentiel film Dune. Comme tous les documentaires de ce style, il y a un chapitrage sur différents événements, lieu, époque. Ce qui est bien pour montrer la progression et pour qu'on ne se sente pas perdu. Et c'est ... tout ce que j'ai à dire sur ce documentaire. Pas grand chose de plus ou de moins. Cela dit, j'ai trouvé intelligent le parallèle entre le casting envisagé et les personnages
C'était incroyable le parallèle entre David Carradine et Orson Wells et leur personnage. Voir même vraiment flippant.
Les sources d'une création incroyable d'un auteur visionnaire
Aux sujets des intervenants, on a le réalisateur Alejandro Jodorowsky. Je trouve qu'il s'agit d'une personne qui habite vraiment son film qui avait une idée incroyable ! Il a aussi tellement d’anecdote à raconter que la frontière entre ce qui est vrai et faux est assez flou. Il est clair qu'il était clairement passionné par le projet et qu'il voulait des gens tout aussi passionné comme Dan O'Bannon, H.R Giger, Moebius, voir même Michel Seydoux et Amanda Lear.(étonnant que son interview soit en anglais, ça dénote non ?). Il a même demandé à son fils d'incarner un des rôles au point qu'il étais obligé à 12 ans de faire des arts martiaux. Des Warriors comme il dit ! Et le casting :
- Orson Wells pour le baron Harkonnen
- David Carradine pour le père Artréides
- Son fils Brontis pour Paul Atréides
- Salvador Dali pour l'empereur.
Vous pensez que mon casting improbable pour Final Fantasy X ou God Of War était n'importe quoi ? Ce n'est rien comparé aux siens !
Et au fur et à mesure, le film nous fait montrer comment le projet prend progressivement forme , jusqu'à ce que les studios effrayés mettent un coup d'arrêt au projet. Cela dit, malgré la déception évidente, je reste perplexe, car le film nous met à la place du réalisateur et devant le réalisateur. Il met surtout en lumière une relation dont on a tous une vision arrêtée, les producteurs et les réalisateurs. Ces dernières années , moi le premier, on a tous un peu craché sur les producteurs lorsqu'un film était décevant (Exemple des 4 Fantastiques), ou lorsque les films ne semblaient pas fidèles à la vision du réalisateur ou de ce que le réalisateur voulait. Devant ce film j'ai un petit peu nuancé mon point de vue. Il est clair que les réalisateurs sont des artistes avant tout (sauf Michael Bay et Brett Ratner faut pas déconner, et je ne parlerai pas d'Uwe Boll). Néanmoins, ils peuvent subir ce que le Fossoyeur a indiqué dans une de ses vidéos de désorientation artistique. A savoir d'être tellement passionné par sa création qu'il ne sait pas si le public est prêt pour ce genre de délire. Surtout avec une équipe et un casting pareil ! Cela dit, je ne me mets pas non plus du coté des producteurs car ce film aurait pu être révolutionnaire en son temps, surtout au vu des productions de S.F qui existaient déjà. En clair on ne le saura jamais. Les autres intervenants, que ce soit les personnes liées de prêt ou de loin au projet donne un éclairage plus ou moins passionné sur le sujet mais carrément plus mesuré. On a ceux que j'ai cité mais aussi la femme de Dan O'Bannon, Nicholas Wingdin Refn, le maître d'arts martiaux dont je ne m'en souviens plus du nom etc. Mais il est clair que c'est Jodorowsky qui occupe le centre du documentaire. C'est son projet après tout.
Un projet qui a influencé la sf moderne
Ce qui est assez incroyable, c'est le fait que la sf moderne a bien été influencé pour le meilleur (Star Wars, Alien, Terminator, Contact) comme pour le pire (Flash Gordon, Prometheus, les Maîtres de l'Univers). Il y a bien un projet d'adaptation l'Incal par Nicholas Wingdin Refn, qui est une B.D de Jodorowsky et Moebius. Cela dit en parcourant les mauvaises critiques, il y a une chose que je n'ai pas compris : Comment vous pouvez être certains que son film serait un nanar ? Pourqu'il soit un nanar, il faut que le film se soit fait ! Sinon autant dire que le projet Star Wars avait tout du nanar aussi (d'ailleurs je vous conseille le Film Wars du Fossoyeur sur Star Wars). Vous verrez que même ce film n'était pas gagné. Tant qu'un film est en stade de projet, il peut toujours être un super-film (oui même Shaknado), un film n'est pas obligé de devenir comme Flash Gordon, un bon gros nanar que tout le monde aime ! Mais bon on ne le saura jamais. Mais si un réalisateur actuel le reprend, je ne pense pas qu'il le fera avec la même vision que Jodorowsky car sinon, il ferait un four comme John Carter. En tout cas j'attends de voir pour l'Incal, cela me parait plus prometteur.