Une petite bombe. Un délire totale, drôle, vicelard, parfois dégueulasse mais toujours totalement assumée. John Dies At The End, c'est l'ultime preuve qu'un film n'a pas besoin d'afficher un récit, un univers, ou mêmes des dialogues cohérents pour être bon. Car bon, ce film l'est; Grâce à sa narration décousue, son décalage constant (illustré par cette réal, au début assez perturbante, quand comme moi on a l'habitude de productions plus standardisése), son jeu sur les niveaux de réalité ou encore un aspect gore complètement débile... Et donc jouissif. Ici, tout est déconnant, rien ne dure, le film affiche un rythme fou (on ne voit presque pas passer les deux heures), mais on a quand même le temps de s'attacher aux deux abrutis qui nous servent d'héros et qui doivent sauver un univers auquel on ne comprend rien. (Et qui ne sont jamais de véritables héros d'ailleurs, étant constamment ridicule.)
Globalement, on est constamment "high" avec le film, et on ne retombe jamais. Même son manque de moyen est affiché avec fierté, et est presque une revendication artistique (Bordel, un monstre fait de charcuterie, en CGI photo réaliste, ça serait quand même vachement moins cool.). Bref, John Dies At The End, c'est bieng. C'est à voir, dans n'importe quel état. (Mais de préférence pas tout à fait conscient de soit même.)