Papy fait de la resistance
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Rambo plus vieux, vit toujours Thaïlande. Ses cheveux sont lisses désormais, pourtant j'imagine mal Rambo avec un fer à défriser... Bref, dans la série "On vient engager Rambo" cette fois, ce n'est plus possible que le colonel Trautman le fasse, l'acteur Richard Crenna est décédé. Un groupe de missionnaires chrétiens américains veut engager Rambo en temps que guide pour aller en Birmanie où ils veulent apporter de la nourriture et des médicaments à un village de victimes du génocide.
Rambo refuse face au mec qui s'adresse à lui mais accepte grâce aux beaux yeux de sa copine. Il les y dépose, mais au village, les militaires arrivent, déciment des gens et capturent le groupe de cathos. Un pasteur qui est responsable d'eux, venu spécialement des États-Unis, demande à Rambo d'accompagner un commando de mercenaires qu'il a engagé vers la zone où son groupe a été capturé. Après s'être dit à lui-même ses fameuses phrases inspirantes comme "Tuer devient aussi facile que respirer" John accepte.
Il emmène les mercenaires qui le regardent de haut, évidemment : Ils n'ont pas vu les trois autres films. Surtout un, plus fort en gueule que les autres, à qui il va arriver de bonnes choses, on le sent. Mais bien vite, John va leur montrer qui c'est Raoul en prenant part au combat et en leur sortant ses inévitables phrases badass. Tout ce beau monde est prêt à aller casser du Birman. Le groupe se trouve séparé à un moment et le gueulard dont j'ai parlé ci-dessus, bien entendu, sautera sur une mine. Les autres mercenaires eux se font prendre. Mais quelle coïncidence, Rambo les sauve à la dernière seconde.
Et là commence le grand massacre ! Vous êtes prêts ? Rambo arrache à mains nues la pomme d'adam d'un gars. Au couteau, il en décapite un, en éventre un autre. Armes à feu maintenant : à l'aide d'un énorme fusil mitrailleur flingue un gars quasiment à bout portant ce qui fait bien gicler les morceaux de son corps, d'autres touchés de plus loin sont quand même coupés en deux par les balles, transpercés, ont les membres arrachés, les giclées de sang sont bien visibles... bon appétit ! Et quand des fois on dit "par paquets de douze" ici, c'est au sens propre, des morts par paquets, ça arrive.
John ne sera blessé qu'à l'épaule, un grand classique chez les héros, blessés mais qui doivent pouvoir continuer à se battre. La fin est plus paisible, et nous ramène au premier épisode, la boucle pourtant bouclée à la fin du premier est bouclée ici. Quoique, un 5e peut-être...
Ce qui est d'autant plus discutable que celui-ci, malgré une critique de la liberté en Birmanie, n'avait pas tant de choses à dire, et rien de plus à amener : En gros, c'est du déjà vu. Un film pour les nostalgiques qui pourrait être sauvé par l'action. Même pour un film d'action, plus violent ne veut pas dire meilleur, or si on excepte les scènes sanguinolentes, c'est une impression de fadeur qui domine. On a le temps de s'ennuyer quand, sans génériques, le film dure 1h15 ! Autre signe qui ne trompe pas sur la minceur du script, soit dit en passant. Dommage. Rocky a réussi son revival, pas Rambo.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films avec Sylvester Stallone
Créée
le 8 mai 2015
Critique lue 258 fois
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