A trouble maker
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Ce film, réalisé par Nicholas Ray et sorti en 1954, est très bon et je dois dire que j'en suis le premier surpris ! Non pas que je doutais que la qualité du film mais je n’apprécie tout simplement pas vraiment les westerns en règle générale. Je m'attendais donc à m'ennuyer pendant près de deux heures, le seul élément du film qui m'attirait étant la présence de Joan Crawford. Car nous suivons ici Vienna qui a fait construire un saloon dans une zone désertique mais qui attise la jalousie du village voisin et notamment d'Emma. On a donc ici un western avec une femme, voire même deux (l'héroïne et l'antagoniste) dans les rôles principaux, chose assez rare, surtout au milieu des années 50 ! De là à dire que le film est féministe, il n'y a qu'un pas et il l'est sur certains points mais recentre très rapidement son histoire sur l'aspect romance. Eh oui car on dehors de cette romance, Vienna est un personnage féminin très masculinisé, notamment de par ses habits et son habilité au tir. De plus, elle se tient souvent face à une horde d'hommes et a réussi à bâtir son empire (ou du moins son début d'empire) toute seule, les hommes étant à son service et non l'inverse. On est donc loin de l'image glamour de la femme que délivrait habituellement le Classic Hollywood des années 30 à 50/60, pour être face ici à une femme forte évoluant dans un univers rude et hostile. Et qui de mieux que Joan Crawford pour interpréter ce rôle qui de par son allure et son regard sévère rend complètement crédible son personnage. Il en est d'ailleurs de même pour Mercedes McCambridge interprétant une femme frustrée mais dirigeant, elle aussi, tout un groupe d'hommes qui interprète magnifiquement cet antagoniste que l'on adore détester. Il est de plus assez amusant de remarquer que, sur le plateau, les rôles étaient inversés puisque Joan Crawford, très jalouse de sa partenaire, lui en faisait baver et déchirait notamment ses costumes. Et d'un côté, c'est plutôt une bonne chose car la haine que se vouaient les deux actrices se ressent réellement à l'écran, ajoutant un plus dans la composition de leur personnage. "Johnny Guitare" est donc un très bon western, tout simplement !
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Créée
le 7 août 2023
Critique lue 4 fois
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