Joker où comment tous les fans de films pseudo-indés et/ou de super-héros sont tous devenus des cinéphiles et analystes de cinéma. Et du coup, comment ce film devient un chef-d’œuvre du septième art, multi-récompensé. En réalité, une SEULE vision de l'œuvre et un peu de bagage cinématographique suffit à comprendre le film, à mon humble avis. Pourquoi ? Parce qu'il est finalement facile à comprendre, ce qui n'est pas un défaut en soi, mais qui n'en fait pas un grand film non plus. Exemples :
- Les escaliers : tant qu'il les monte sa vie est nulle. Il est Arthur Fleck. Monter est souvent plus ardu que de descendre. Il a du mal à monter les escaliers, à s'élever, que ce soit socialement ou spirituellement. À partir du moment où il descend les escaliers, après voir lu le dossier sur sa mère, il devient le Joker et donc plus fort, détaché de la société. Il descend joyeusement, si je puis dire, dans les tréfonds de son âme et inverse la moralité conventionnelle.
- La lumière est faible, la pellicule est peu éclairée au début du film , quand il n'est pas encore totalement fou. Ensuite, plus il sombre dans la folie et les tueries, plus la cadre est lumineux. Ses valeurs internes sont inversées.
- La fin suggère aussi peut-être que tout le film a été imaginée puisqu'il est enfermée dans une cellule très lumineuse et le montage est abrupte à ce moment-là. Juste une idée évidemment, rien de sûr.
- Le joker-pas-encore-Joker rencontre Bruce Wayne et les émeutes déclenchées par son attitude tue ses parents. Il crée donc Le Batman. Comme dans les films de Burton ET Nolan.
Au passage, bizarre de la part de Thomas Wayne d'emmener sa femme au cinéma alors que la tension sociale est à son comble dans les rues de Gotham City.
- Oui, ça ressemble à Taxi Driver et à La Valse des pantins par beaucoup d'aspect. Eh bien, Martin Scorsese a été un temps mis à contribution pour développer le projet. CQFD.
- Etc ...
Un film qui ne présente pas de difficulté d'analyse en réalité. Todd Phillips est sympathique mais n'oublions pas que c'est aussi le réalisateur de Date limite, Very Bad Trip 2 ET 3, ainsi que de Starsky et Hutch. Rien en somme qui indique que son cinéma soit d'une subtilité exemplaire.