Pour bien faire comprendre mon état d'âme après avoir vu ce film, je tiens à préciser que je ne suis pas un puriste de la saga Batman, n'ayant vu aucun film et ne connaissant que très peu l'univers de Gotham. N'aimant pas non plus les films de Super-Héros ou Super-Vilains, j'y ai tout de même bien trouvé mon compte (qui est surement l'un des meilleurs films sorti cette année 2019).
Pour commencer Todd Philipps habitué du grand cinéma hollywoodien qui fait rire, nous lâche une réalisation au petit oignions. Il signe là, son meilleur film depuis ses débuts dans le cinéma. Tout est assez bien maîtrisé et il nous donne des scènes toujours magnifiées et embellies par la caméra avec une BO qui arrive à me fait tremblé comme un nonagénaire atteint de la maladie de Parkinson. Le jeu d'acteur de Joaquin Phoenix, qui nous habitue de plus en plus à des rôles de composition, arrive à combler mes désirs les plus fous à travers ce personnage d'Arthur Fleck. Un vrai délice pour les yeux et encore plus pour les oreilles ! Et il est toujours sympathique de retrouver Robert De Niro dans un film. Évidemment que ce n'est pas un Film de Super-héros et heureusement puisqu'il s'agit là, plus d'un film dramatique aux allures de tragi-comédie. Un film de super-héros aurait bien fait tache dans l'exploitation intégrale de ce personnage qu'est Joker puisqu’il pense plus à la profondeur de l'âme qu'à nous servir des scènes d'action et d'effets spéciaux à la pelle. Gros Point Vert pour la Réalisation et pour le Casting ! Maintenant, il faut passer au moment moins sympathique et surtout plus délicat, le scénario. Ne connaissant pas grand chose de l'Univers de Gotham et ces personnages symbolique, je ne vais pas m'étaler pour savoir si le film s'inscrit bien dans la Saga du DC ou savoir si les personnages présentés dans les volets précédents, sont cohérents entre eux (même si je pense apercevoir, quelques défauts de cohérence). Le scénario, malgré tout le cadre qui l'entoure, reste plutôt simple. Un homme dérangé psychologiquement, malmené par la société qui veut ce révolté. Un script qui tient en 1 phrase et qui me dérange un peu, car je ne pense pas que le personnage du Joker soit symbole de révolution pour la défense des pauvres et des opprimés (au-delà de ces problèmes personnels), un scénario avec quelques rebondissements qui font surement frémir les fans de la première heure de Batman car il complexifie beaucoup la cohérence des origines du personnage. Malgré ce scénario aussi maigre que Joaquin Phoenix pour son interprétation, la réalisation et l'interprétation aident beaucoup à le rendre plus vivants et profond que ces quelques lignes écrites sur un mouchoir de poche. Il est vrai qu'on aurait peut-être aimé un scénario plus profond et noir, pour ce personnage aussi culte que détraqué mais ils ont choisi la simplicité. De plus le film tire un peu sur la longueur, je trouve, dans les moments où on essaye d'apercevoir la fin du film arrivé mais elle n'arrive jamais, il arrive également bien à se conclure de lui-même, en faisant abstraction du passé ou futur de l'univers. Personnellement, j'ai beaucoup aimé ce film alors que je ne m'y attendaient pas, ses films sur la psychologie de personnages m'emportent et me font vivre de délicieux moment au cinéma alors évidemment ce film JOKER, n'échappe pas à la règle et me fait virevolter vers tous les points cardinaux du monde.
Et c'était donc normal que je ressorte de la salle avec un grand sourire aux lèvres ...