Dans une période ou tous les films de Super Héros/Comics se ressemblent comme une goute d'eau, voila que débarque "Joker".
Une population pauvre inaudible dans les médias, des riches dans une bulle qui méprisent les plus nécessiteux, une société malade au bord de l'implosion.
Ce n'est que dans un tel contexte que le Joker peut prendre vie.
Difficile de ne pas penser à Travis Bickle ou Rupert Pupkin en voyant ce fameux Arthur Fleck.
La ou la folie du Joker avait quelque chose d'impressionnante et de jouissive pour le spectateur dans The Dark Knight, elle devient ici dur à voir tant elle nous met mal à l'aise et provoque de la pitié pour le pauvre bonhomme qui doit vivre avec ses troubles mentaux.
Miroir miroir
J'avais peur de voir son traitement avec la Famille Wayne, et pourtant c'est peut être ce que j'ai préféré.
Un Thomas Wayne qui joue quasiment un antagoniste, qui ne semble pas réellement méchant, mais méprisant et complètement déconnecté du peuple qu'il veut défendre.
Un homme bouffé involontairement par le pouvoir qu'il possède, et c'est sous cette vision miroir que Batman peut potentiellement devenir un bad guy.
Un milliardaire dans sa bulle qui préférera faire la loi tout seul, au lieu d'utiliser son influence pour sauver les zones méprisés de la politique de Gotham.
On notera d'ailleurs le formidable effet de montage entre la mort de Thomas et Martha Wayne et la "résurrection/naissance" du Joker sur le capot d'un voiture de Police en pleine scène d'anarchie.
Joker est un film incroyable dans la catégorie des films tiré des Comics.
Mais le film souffre de sa plus grande qualité, les chefs d'oeuvres dont il s'inspire.
C'est beau de voir un film "**Batman"** s'inspirer de Taxi Driver, La valse des pantins ou encore Network... mais au final que dit il de plus ?
Pas grand chose, mais une belle relecture porté par un Joaquin Phoenix incroyable.
7,5/10.