Et le voici enfin ce Joker. Ce projet casse gueule, hors DC Universe, et qui serait un chef d'oeuvre. Alors, juste ?
Arthur Fleck vit avec sa mére. Il est clown. Mais il voit le monde autour de lui, tout sa violence. Alors il va commencer à basculer...
Ce Joker représente totalement ce qu'il devait être : un film qui retrace la façon dont un homme pourrait devenir le Joker. Et cet homme, cet Arthur Fleck, va ici voir toutes les violences possibles. Qu'elles soient physique ou morales. Et cet homme, déjà pas forcément parfaitement stable, et sans aides extérieurs, va commencer à sombrer dans une forme de folie. Et ce personnage, on ne peut pas le rejeter à 200%. Ce qui peut-être assez dérangeant pour un spectateur, de comprendre le cheminement qui méne à cet état, sans forcément cautionner le résultat (on se souvient de l'attitude des gens vis à vis de Lars von Trier aprés ses propos à Cannes).
Porté par un Joaquin Phoenix incroyable dans le rôle, le film est donc entiérement basé sur son aspect psychologique. De fait, on se demande régulièrement quel est le vrai, et quel est le faux dans le film. La réalité et la version erroné vue par Arthur. Alors si, sur la durée du film, il y a bien quelques scénes dispensable, difficile de ne pas y voir une origin story d'une grande qualité, dérangeante parfois, qui en révéle beaucoup sur le monde autour du nous, et l'impact qu'il a sur nous, dévastateur même sur certaines personnes.