Pour la première fois, la figure du méchant est présentée sous un angle intégralement humain. Le super méchant n’est plus aussi facilement opposé au super héros, comme en témoigne les journaux titrant « criminel ou héros ? » suite aux trois jeunes de Wall Street abattus. Dans cette optique, le film s’appuie sur les origines du personnage et sur sa perception changeante du réel pour nous pousser à adopter un regard nouveau sur la société et nous-mêmes.
Un aspect remarquable est le réalisme psychologique du personnage. Plutôt qu’un rire signalant une folie désordonnée, celui d’Arthur Fleck est présenté comme une pathologie réellement expliquée par un passé traumatique, qui bascule dans la violence physique sous l’impulsion d’une société elle aussi malveillante. Son rire forcé lui vient ainsi de l’injonction de sa mère à rester heureux en dépit de tout ce qu’elle lui laissait subir : se faire abuser, voir sa mère se faire battre. Des tortures quotidiennes (les journaux de l’époque titraient « la maison de l’horreur ») qui auraient aimé trouver à se confesser, mais dont on ne l’autorise à ne sortir qu’une expression faussée : « put on a happy face ». Une fausse bonne humeur imposée qui au fil du temps s’est crispée sous la forme d’un rire pathologique. On le perçoit d’abord en complet décalage avec la réalité, puis on apprend à mieux discerner cette douleur aiguë chaque fois retenue par ce rire en situation de stress. A cette fausse joie s’ajoutent de fausses images, dont celles de sa voisine qui l’aide à devenir lui-même et à traverser les épreuves difficiles. Reflets idéaux pour compenser sa mère manquante et menteuse du passé. Un passé affectif fragmenté par la violence comme celui d’Arthur, est typiquement un vecteur déclenchant de fausses réalités au présent. C’est en effet dans l’enfance que l’essentiel des références se construit, par les parents qui donnent le « la » de la réalité. L’enfant en dépend, et ne peut imaginer autre chose que de l’amour venant d’eux. Si sa mère lui dit que tout va bien, alors l’imagination de l’enfant adapte la réalité pour lui donner raison. Pour Arthur dont la mère lui donne une version contraire à son ressenti réel, cette adaptation le conduit à se dissocier de lui-même. Puis la dissociation se répète continument jusqu’à l’âge adulte, sous la forme de fausses visions ou de fantasmes glauques (ses « blagues »), reflets d’un manque affectif amalgamé à une violence subie et non intégrée. Pour les sévices physiques en particulier, la création de couches imaginées pour s’y réfugier est nécessaire pour continuer à survivre.
La scène du stand-up d’Arthur fait bien sentir ce glissement consistant à adopter une meilleure version de la réalité. Il démarre dans le stress d’un rire incontrôlable. Ce début chaotique met en soi mal à l’aise, et fait redouter une humiliation à venir encore plus grande du fait d’un écart à la normalité. Mais contre toute attente, grâce à une musique merveilleuse et aux sourires de sa voisine venue assister au spectacle, l’impression laissée est que « finalement tout s’est bien passé ». Même si on comprend que sa prestation est idéalisée, on se laisse pourtant facilement porter par la version présentée, car nous aussi on a envie d’y croire, nous aussi on espère que tout s’est passé ainsi. Notre perception acquiesce car elle permet d’éviter un plus grand mal. Cette scène aide ainsi à appréhender la logique de survie d’Arthur : si un élément doit exister, il existe.
Plus grand est le trauma (violence mêlé d’affectif), plus intense est la nécessité pour « ces éléments » d’exister, et moins le recul sur eux est possible. A cet égard les visions hallucinées de la voisine sont aussi très justes en tant qu’elles reflètent la mère et non le père. Lorsqu’au début il se voit dans le show de Franklin Murray, il fantasme ce dernier le câlinant comme le père aimant qu’il n’a pas eu. En le faisant aux côtés de sa mère, il recrée pour un instant un semblant d’harmonie familiale. Mais il a conscience qu’il imagine la scène : même si il ne connaît pas son père, il sait qu’il lui manque. Cette conscience d’une case manquante n’existe pas encore vis à vis de sa mère, qu’il perçoit aimante au présent comme au passé du fait d’un trauma associé plus ancré, et qui le conduit à tordre la réalité pour la rendre compatible avec la version officielle. Ce pourquoi la confrontation avec Thomas Wayne sera également très dure, lui qu’il considère un moment comme son vrai père et qui est pourtant si froid, en décalage complet avec l’image décrite par sa mère et la reconnaissance qu’il en attendait. Pour accéder aux blessures maternelles plus profondes, il passe ainsi d’abord par des blessures paternelles, dures mais néanmoins plus accessibles.
Pour que son passé traumatique trouve une autre issue que celle du Joker, Arthur aurait eu besoin d’un cadre sécurisé et bienveillant, favorisant l’expression de sa violence autrement qu’en la projetant directement sur les autres. Au lieu de cela, on le découvre au début du récit en proie à une société dont la fausseté et la violence miment son enfance à grande échelle : peur ou rejet de la différence (passage à tabac par le groupe d’enfants, réactions à son rire), humiliation sociale (diffusion malveillante d’extraits de son stand-up par Murray, harcèlement de la jeune fille par les trois jeunes de Wall Street), pouvoir politique méprisant au service de sa classe plutôt que de l’intérêt général et humain (mouvement social des clowns considéré comme signe de dépravation de la société, condescendance de Thomas Wayne quand Arthur vient l’aborder, fermeture des aides sociales), … Ces conditions de vie hostiles vont faire fleurir pour de bon le terreau de violence d’Arthur. La violence est si essentielle et inconsciente dans la société qu’il va de l’autre côté du miroir se retrouver comme dans un bain, pouvant actionner une vengeance « clés en main » sur un terrain de jeu viscéralement conquis : construit ou détruit tout au long de sa vie par les codes de cette violence, il peut enfin la délivrer en devenant un reflet d’elle-même. L’oppression et l’encaissement de coups physiques, psychiques et moraux ne peuvent être contenus indéfiniment : vient toujours le temps où la réalité trouve un chemin pour se faire reconnaître. C’est pourquoi Joker a cette impression souterraine et euphorique de « devenir lui-même », car une partie de lui va en effet sortir de ses barreaux, arrêter de se cacher, arrêter d’avoir honte de ce dont il est fait, et mécaniquement mettre à nu la violence ambiante érigée en système, à laquelle trop de gens applaudissent et disent merci (show de Franklin Murray, discours et actions de Thomas Wayne).
Cette énergie va pour la première fois l’installer dans l’action, avec cette danse intuitive, d’abord expression de la nouvelle entité émergente (découverte suite à la tuerie des trois jeunes), puis signature de la figure affirmée (entrée en scène dans les escaliers, triomphe sur le capot de la voiture au centre de la légion de clowns). Une partie réelle de soi est enfin reconnue et va pouvoir agir en plein jour. Il ajoute par la même une pincée d’honnêteté au monde, en se faisant miroir de la violence des gens. Miroir ne signifie pas mime : Joker n’est désormais plus le clown des autres, celui utilisé affectivement (mère) ou quotidiennement (travail). Contrairement à la violence diffuse dans laquelle Arthur a surnagé toute sa vie, celle du Joker est mue par une vengeance envers ceux qui lui ont fait du mal (les trois jeunes adultes, sa mère, son collègue, Murray), et par l’expression libérée et reconnue de cette partie réelle de lui-même. Il ne tue ni son collègue nain, ni sa voisine qui partage le même vécu pesant de la réalité, et qui l’aide en fait vraiment à se reconnecter. Si la forme élusive de la scène laisse le doute sur le meurtre potentiel de sa voisine, l’évolution de la conscience du personnage le rend en revanche impossible.
Le passage d’Arthur au Joker change considérablement le rapport à la réalité. Sous les traits d’Arthur dans la première partie du récit, on le voit subir la violence en répétant un schéma de victime. Il est toujours en quelque sorte en retard sur le déroulement de sa vie présente, sous le joug d’une vie passée qu’il traîne et qui s’est érigée en prison perpétuelle. Son imagination est alors alignée avec ce vécu pesant et passif, elle lui fait voir des images en support de sa vie tragique (Murray père de substitution, voisine bienveillante et supportive, blagues couchées sur la papier et donnant lieu à un stand-up merveilleux). Poussé par Thomas Wayne, la découverte de son passé et donc de sa vérité intime va lui permettre de se réaligner avec le réel : sa mère ne l’a pas aimé ou protégée, elle l’a laissé tomber, en l’obligeant à mimer une bonne humeur déplacée. Tuer sa mère lui permet de connecter tout de suite l’illusion qu’il créait vis-vis de sa voisine, dans cette scène impressionnante où il entre cette fois réellement dans son appartement, qu’il « retrouve » comme il se retrouve face à lui-même. Il peut enfin toucher réellement le mur, le sac à dos, le canapé. Se poser dans cette réalité où rien n’est plus imaginé est certes terrifiant, car on voit les illusions merveilleuses disparaître, mais la sensation de vérité nouvelle donne du même coup une impulsion de vie salvatrice. Cette fois Joker dit merci à la voisine (certes avec un style un peu glauque mais en phase avec son ressenti), et sort déterminé à ne plus faire aucune concession pour faire valoir cette vérité violente intime, jadis imposée par tous, désormais affirmée par lui. C’est pourquoi le film ne parle nullement de légitimation de la violence, mais d’une honnêteté de regard à avoir sur soi et sur les autres. Les situations vécues comme dérangeantes (le rire) ou déviantes (Arthur qui suit sa voisine sous sa capuche de psychopathe) se muent davantage en un sentiment de l’ordre de la compassion, soit pour la souffrance profonde condamnée dans ce rire-handicap, soit pour la solitude découlant de cette souffrance et dont la supplication latente lui fait simuler une présence, une présence à tout prix pour combler le gouffre affectif. Joker a au-dedans une grande demande de douceur jamais donnée par le monde. Elle est explicite lorsqu’il imagine un câlin de Murray, ou lorsqu’il en aurait aimé un réel de Thomas Wayne son père imaginé. Elle est dissimulée (car à juste titre elle fait peur) lorsqu’il suit cette petite famille à côté de chez lui à laquelle il aimerait tant être associé, ou lorsqu’il offre ce bouquet de fleurs à Bruce Wayne son frère imaginé. Les serial-killer réels sont bien ceux dont l’enfance garde l’emprunte dominante de la violence plutôt que de l’amour. Une emprunte qui si elle ne trouve pas de support adapté et bienveillant pour l’accueillir, finit en carnage. Beaucoup de sociétés actuelles sont dominées par la peur, et la violence psychique n’est donc pas accueillie mais étouffée, ce qui ne fait qu’aggraver la tension interne, tout en affichant une face externe apaisée. Une face de clown qui anesthésie le patient et rassure le médecin, un évitement qui renforce le développement de la violence en la tassant dans l’inconscient, la forçant par la même à multiplier ses formes pour arriver à sortir. La violence physique, dans toute sa diversité, est une conséquence directe de cette volonté de rester aveugle le plus longtemps possible.
Dès qu’Arthur accepte de regarder sa réalité en face, son vrai visage « comique » va voir le jour (au sens où le comique-agir se substitue au tragique-subir), dépeignant par son sourire maquillé la violence réelle qui habite le monde. Cette violence souterraine que le visage du Joker fait remonter à la surface, ce visage heureux d’une violence qui s’affiche avec honnêteté, après avoir été si longtemps dissimulée sous les X avatars sournois de la société : au lieu des détours insidieux de la violence sociale-politique (Wayne) ou médiatique (Murray), un discours tranchant de vérité puis des balles directement dans le corps. Cette intention de délier le mensonge ou le pourri sème l’ambivalence avec Batman qui lui aussi « punit les méchants », les méchants étant ici identifiés à ceux qui font la violence institutionnalisée du système actuel. C’est pourquoi Joker remonte d’un cran la chaîne des causes, en luttant contre l’ordre établi lui-même et non contre les perturbateurs de cet ordre (« méthode Batman »).
Les imaginations passées d’Arthur, qui subissaient le réel en lui mimant de l’extérieur une illusion de vie (visions dans sa tête ou blagues sur papier), font place à l’imagination active et prédictive du Joker. Après avoir répété chez lui son entrée en scène au show de Franklin Murray, il constate une fois sur le plateau que c’est « exactement comme il l’avait imaginé ». Il peut alors blaguer réellement, c’est-à-dire par les actes, rendre compte de la violence cachée derrière les bons mots d’une hypnose collective. Les blagues-fantasmes du début changent ainsi de statut pour s’incarner réellement, comme aussi lors de son interrogatoire à la fin du film : lorsqu’il raconte son histoire (vraisemblablement quelques temps après le soulèvement des clowns), on y voit la blague-souvenir délivré par un autre clown, où Bruce Wayne se retrouve seul suite au trauma du meurtre de ses parents sous ses yeux. Du point de vue du Joker, cette situation prête à sourire pour au moins deux raisons. Premièrement le monde est débarrassé de grands représentants du monde menteur et méprisant, qui n’oeuvre que pour l’intérêt des puissants en s’attribuant le travail et la santé d’autrui. Le monde s’est donc un peu assaini. Deuxièmement Joker s’identifie à Bruce, lui aussi devenu orphelin. Issue de la même violence qui avait donné naissance au Joker, la blague noue ainsi un lien invisible entre eux, et prédit le destin de Batman. Joker est devenu le comédien « en avance » sur le réel, celui qui provoque le chaos d’une société malade et qui perpétuera tous les « sales coups » qu’on connaît au personnage. Le film s’achève sur le meurtre de la psychiatre, tout en légèreté et avec une forme de sourire en clin d’oeil à la perception changeante du Joker, de ces merveilles imaginées qu’il a réussi à convertir réellement, en affichant au passage sa propre idée de la justice, par cette violence qui fait loi dans la société actuelle, seule issue qu’on lui ait laissé ouverte pour qu’il en devienne l’interprète libre.
Le personnage passe ainsi d’un vécu spectateur à celui d’acteur. C’est précisément ce que le film invite à faire envers nous-même en nous interrogeant sur les origines de la violence : ne fait-on qu’assister impuissants à un phénomène extérieur, ou joue t-on en fait un rôle très actif dans son expansion ? Un a priori largement partagé attribue les raisons de la violence au Mal inhérent à la nature humaine, qui refait surface cycliquement. Cette explication tragique a l’avantage de couper court à toute réflexion, de nous maintenir en confort, séparé d’un problème qui n’a décidément rien à voir avec nous comme individu. A la place de cette vision idéaliste protectrice, le film nous présente la violence comme découlant directement de la souffrance vécue, souffrance liée à son tour à une violence que chacun perpétue autour de lui, et ce de manière inconsciente : la mère névrosée d’Arthur, qui pensait protéger son enfant en lui disant de sourire à sa souffrance ; Thomas Wayne qui reste froid devant la souffrance explicite d’Arthur, pris dans son rôle appris de puissant et de père ; Murray inconscient des conséquences de l’humiliation à passer les extraits du stand-up d’Arthur, le seul but étant d’amuser la galerie ; Thomas Wayne inconscient de son mépris de classe, qualifiant sans ambages les revendications égalitaires du peuple comme un signe de déchéance à réprimer ; le collègue d’Arthur qui revient comme si de rien n’était, issu de ce monde faux où il pourrait subitement revenir en sauveur ou en soutien, après avoir détruit sans remord la situation professionnelle d’Arthur ; les trois jeunes inconscients à l’ego incontrôlé (mais encouragé par l’image de réussite en société), qui leur fait croire que tout leur est dû, en particulier les filles qui devraient être à leur botte et s’allonger sur le lit à la première frite agitée sous le nez… Le film n’a donc rien à voir avec une justification de la violence, mais guide vers une conscientisation de la responsabilité de chacun dans cette violence. Une facilité, socialement valorisée d’ailleurs, consiste à s’offusquer tous ensemble en « condamnant moralement avec la plus grande fermeté » cette grande violence explicite, en ignorant soigneusement d’où part la violence et notamment la possibilité de se considérer soi comme partie intégrante des causes. Dans une société à la violence « invisible » (mesures sociales, stigmatisation, …) qui mène la souffrance à rester cachée, la violence démonstrative est souvent une contre-partie « équilibrante » pour choquer un ordre malsain des choses que tout le monde décide d’ignorer. Le choc peut paradoxalement aider à recouvrer la vue, lorsque par exemple les personnes au pouvoir ont une perception totalement déphasée de la réalité des autres, ou très consciemment sont dans l’impunité et ne servent que la réalité des privilégiés aux dépends de celle des autres. A nous de veiller à y rester conscient. Il ne suffit pas de déplorer ce qui arrive, mais de voir en quoi on y participe au lieu de tout le temps rejeter la faute sur l’autre, toujours à l’extérieur de soi pour rester tranquille. L’idée n’est pas de se fouetter gratuitement, mais de prendre enfin le temps d’un regard honnête sur soi, on découvrira en nous de ces teintes subtilement similaires à la violence du Joker, qui tant qu’elles ne sont pas conscientisées perpétuent son germe. Violence : infliger à l’autre la distance naissant de la peur à poser un regard vrai sur soi-même. Le délitement d’une société commence par un écart ou vide intérieur, et cette inconscience envers nous-même alimente mécaniquement la violence extérieure. Une attention à soi est donc nécessaire. Par ce regard il y a un univers inconnu à découvrir, dont la violence n’est en réalité qu’une petite partie, bien qu’elle monopolise aujourd’hui beaucoup de nos attitudes. Les endroits et ressentis gênants doivent être considérés honnêtement, car la violence devient rapidement habitude dès qu’on lui laisse de ces espaces affectifs noués dans l’ombre. C’est un effort à consentir pour une société plus saine, chacun selon ce qu’il peut.
Loin d’inciter à la violence, le film invite donc au contraire à prendre conscience de la nôtre, pour éviter de la perpétrer sur autrui. A nous de découvrir le « destinataire » réel de ces bribes de violence qui agitent l’intérieur. Il n’y a pas lieu d’imiter le Joker, l’idée et l’optique du film n’est pas de dire « faites comme lui, vous allez voir comme ça va être beau tout ce chaos ». En revanche le film dit bien « soyez honnête envers vous-même, découvrez votre vérité, prenez soin de vous », pour sentir cette joie saine qu’a Joker d’avoir libéré une vérité de soi. La manière de réagir dépend du vécu de chacun, et heureusement tout le monde n’a pas essuyé les souffrances cumulées du Joker. Lui est un cas d’une oppression permanente qui l’a rendu incapable d’une expression autre que celle de sa violence physique directe. Mais justement la fonction du personnage est encore une fois d’exhiber cette violence en germe présente en chacun, de la mettre en relief, en lumière, avec une intensité apte à attirer notre regard qui cherche tout le temps à la fuir, et ainsi à nous faire sentir notre rôle dans l’équation. Notre inconscience actuelle nous fait malgré nous diffuser et infuser cette même violence, sur nos enfants en particulier, qui après avoir été injustement utilisés comme défouloir des problèmes d’adultes, perpétuent à leur tour cette violence héritée. Des enfants et des adultes qui au lieu de se concentrer sur leur vie doivent lutter contre les mini-Joker qu’on a mis en eux.
Joker agit globalement comme un choc pour nous ouvrir les yeux : si nous ne voulons pas générer un chaos, écoutons nous pour retrouver notre vérité, vite redevenir sensibles, humains. Au lieu de continuer à alimenter le vain bénéfice matériel de quelques-uns (qui gracieusement nous laissent quelques miettes), agissons pour être plus conscients selon la nécessité que nous sentons, créons des espaces en phase avec une vie plus saine.
Réveillons nous !
zerthol
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le 3 nov. 2019

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