Après la réalisation d'une partie de la saga “VERY BAD TRIP” et “PROJET X”, une chose est sûre, on n’attendait pas Todd phillips dans un projet comme celui-ci. Et pourtant le résultat a de quoi surprendre positivement. Film indépendant des autres projets DC au cinéma (pour l’instant…), “JOKER” est une nouvelle version du célèbre personnage selon son réalisateur, car au final chacun à sa propre vision de ce personnage iconique au fil du temps, que ce soit dans son support d’origine ou sur grand écran.
L'histoire se déroule dans les années 70/80, ou l’on suit la vie de Arthur Pleck, incarné par un Joaquin Phoenix au top de son jeu, artiste manqué qui tente de donner un sens à sa misérable vie, mais qui échouera à garder le contrôle et sombrera petit à petit dans la folie pure, la tristesse, et la haine. Abordable aussi bien pour un fin connaisseur de cet univers comme pour un néophyte. Bien sur, le film possède ses références et ses libertés par rapport aux comics aussi bien pour le personnage principal que les rôles secondaires et l’histoire en général. Un scénario unique dont on sort perplexe, on ne sait pas vraiment quels événements de la vie de Arthur sont vrais ou issus de son imagination. Tout peut être remis en question, et le film plonge le spectateur dans cette réflexion.
“JOKER” est avant tout un film à ambiance, que ce soit dans ses couleurs, sa musique, sa mise en scène, l’angoisse domine tout au long du film entrecroisé de quelques situations de comiques voir burlesques et absurdes. Todd Philips joue avec les styles et les films qui l’ont marqué (Scorsese, Tarantino…), sublimé par un jeu d'acteur convaincant de la part de tous et pas seulement de l’acteur principal, renforcé par une musique immersive. Les scènes sont percutantes, tant le réalisateur ne cache rien, tout est filmé face caméra renforçant le réalisme dans un univers où les puissants dominent, et écrasent les faibles qui fera naître un vent de rébellion dans Gotham.
Puissant et mémorable ce “JOKER” pour les oscars montre qu'il est possible de produire un film de comics sérieux et saisissant dans la ligné des film de Nolan et en plus de délivrer un message perplexe. Même si le film ne présente pas de grande révolution, il reprend ce qu'il se fait déjà ailleurs mais il le fait bien.