Difficile de nier le fait que le film de série B d’action tombe petit à petit à petit en désuétude à cause de films produits à la chaîne sans véritable inventivité. Jason Statham, figure de l’action moderne depuis son rôle du Transporteur, continue lui sans relâche à enchaîner les rôles, plus ou moins bons. Mais même si Joker (pourtant réalisé par Simon West) ne sauvera pas sa carrière quelque peu abîmée, il n’est pas non plus complètement à la ramasse.
Et il aurait été un comble que cela soit le contraire, avec Corey Yuen à la direction de la chorégraphie des scènes d’action, lui qui nous avait fait rêver justement en co-réalisant Le Transporteur. A vrai dire, son patronyme suffit à lui seul à voir Joker, par curiosité, étant donné que Simon West nous a fait rire avec The Expendables 2 mais pas plus que cela. Joker est donc un film de gangsters classique, pas très animé et qui manque d’envergure, surtout dans sa manière de nous présenter la ville du vice, mais qui arrive suffisamment à accrocher grâce à un Statham qui nous rappellera son personnage culte.
Rien de plus, si ce n’est que les trois scènes d’action qui viennent rythmer le récit sont réussies, entre violence brute et mouvements classes. Pas d’armes à feu, pas de gunfihts sur-cutés, et ce genre de choses fait déjà plaisir à l’heure ou Taken 3 arrive dans les salles pour servir sa même adrénaline de synthèse. Joker est donc un film banal, voire médiocre, mais qui n’est pas pire qu’un autre.