Le cinéaste Simon West (Les Ailes de l'enfer, Gun Shy), le spécialiste des films d'action bien bourrin retrouve pour la troisième fois après Le Flingueur & Expendables 2 : Unité spéciale sa star anglaise, Jason Statham (Arnaques, Crimes et Botanique, En eaux troubles) en joueur compulsif dans ce remake vintage de Banco de Dick Richards avec Burt Reynolds en 1986. Et comme celui-ci c'est encore le romancier et scénariste oscarisé William Goldman (Butch Cassidy et le Kid, Les Hommes du président) qui reprend la plume trente ans après l'adaptation de son propre ouvrage de 1985, Heat titré Rouge Vegas en France.
À Las Vegas, un ancien marine accro au jeu est chargé par son ancienne compagne de la venger d'un redoutable mafieux qui l'a battue à mort.
À ce casting de table de jeu, nous retrouvons Michael Angarano (Les Seigneurs de Dogtown, Piégée), Dominik García-Lorido (Adieu Cuba, City Island), Milo Ventimiglia (Rocky Balboa, Sandy Wexler), Stanley Tucci (L'Œil public, Transformers : The Last Knight), Sofía Vergara (Quatre frères, En cavale), Max Casella (Ed Wood, Live by Night), Anne Heche (Donnie Brasco, My Friend Dahmer), Hope Davis (L'Expérience interdite, Real Steel) et Jason Alexander (L'Échelle de Jacob, L'Amour extra-large).
Prenez le siège bébé.
Nick Wild, ex-marine addict au jeu, se reconvertit dans la protection rapprochée de clients lucratifs. Il compte ainsi quitter Las Vegas pour mener une vie meilleure. Lorsque son ancienne compagne, Holly, est retrouvée battue et laissée pour morte, Nick accepte de l’aider à se venger. Il va rapidement découvrir que le coupable n’est autre que Danny DeMarco, membre d’une puissante famille du milieu.
On ne bluffe pas un bluffeur !
Ce petit récit de vengeance est servi par un Statham au top de sa forme dans un polar sur fond de ville du vice. Mais le roi de la torgnole se limite à seulement trois petites mais intenses séquences de baston superbement chorégraphiées avec notamment des armes domestiques, de la carte de crédit, aux bouteilles, le cendrier et les petites cuillères, tout y passe ! Mais comme dans sa filmographie, Jay joue l'éternel vengeur de la veuve et l'orphelin dans un personnage torturé, un pauvre mec accro aux casinos rêvant d'une autre vie en Corse mais pris dans l’engrenage d’un malencontreux concours de circonstances. Si le physique de Jay se laisse séduire, comme d'habitude, par l’objectif actif de la caméra de West, le scénario de Goldman réduit le rôle principal à un tel état de vulnérabilité que ça le rend attachant. Hormis la dimension psychologique des différents personnages, il y a aussi une petite ambiance noire très seventies avec de bonnes séquences de Blackjack et un interrogatoire humoristique de mafieux du plus bel effet.
C'est une question de principe, Baby !