Une immersion dans le cabinet d’un médecin généraliste, avant son départ à la retraite.

En Ile-de-France, le Dr Jean-Paul Mesdom (un médecin généraliste) s’apprête à partir à la retraite dans quelques semaines et va devoir laisser ses patients à son successeur.

Nicolas Mesdom a filmé son père pendant plusieurs mois, laissant apparaître les incertitudes aussi bien de ses patients que de ses collègues. Le désert médical (qui touche aussi la région parisienne) et les nouveaux usages (il existe de moins en moins de médecins sans rendez-vous, pénalisant de facto celles et ceux qui n’utilisent pas internet et/ou qui ne sont pas familier avec les nouvelles technologies) nous sautent aux yeux et montrent à quel point les médecins se retrouvent impuissants.

Durant 60min, le réalisateur nous invite dans le quotidien de ce toubib à l’ancienne, médecin de famille, il a noué des liens avec ses patients depuis plusieurs décennies, les échanges y sont sincères et l’empathie palpable. Dans son pavillon de Romainville (en Seine-Saint-Denis) qu’il partage avec 3 autres médecins, on y découvre sa clientèle, défavorisée et nécessitant une écoute de chaque instant. Des patients dépressifs, diminués psychologiquement ou physiquement.

Journal d'un médecin de ville (2021) dresse un bilan accablant pour la profession, entre la pénurie de médecin et les erreurs de jugement (s’en est même inquiétant). Entre la désertification médicale et la médecine de proximité qui tend à disparaitre, ce triste constat reflète un état des lieux du système de santé français qui touche toutes les régions et pas seulement la région parisienne. Les échanges sont sincères et touchants, une page se tourne pour ce médecin de ville…

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