Je vous le dis : l'an prochain, sur France 2 (ou 3), vous allez entendre : " Votre soirée à 20h50... Léa Seydoux plus piquante que jamais... Dans son rôle de bonne à tout faire... Journal d'une femme de chambre, c'est tout de suite, après la météo ".
Nan mais, je veux pas critiquer, enfin, faire de mauvaises critiques. Le film était beau, les couleurs soignées, les personnages déguisés comme il faut (ce que j'ai beaucoup aimé, en fait, c'est le jeu de regards insistants entre Célestine et Joseph).
Mais sinon, bah, y'a pas de quoi en faire tout un plat. C'est un beau (bon ?) téléfilm, qui consiste simplement à dépeindre la vie d'une femme de chambre. Comme si le film...était son journal quoi. Le personnage est là, les décors sont là, les minutes sont là. Le film ne se veut ni moralisateur, ni choquant, ni inspirer de la compassion... On a là un brin de réalisme, au sens du courant littéraire de la fin du XIXe s, voire de naturalisme (mais je resterai plus sur le réalisme car le naturalisme visant à sonder le for interne des personnages, à mettre à nu leur vraie nature, le film se bornant à adopter une vision extérieure de chacun). Disons-le clairement, j'avais affaire à une adaptation d'un roman reprenant le style de Maupassant.
Eh bien au moment où j'écris ces lignes, je me renseigne et m'aperçois que les oeuvres d'Octave Mirbeau sont emprunts de réalisme.
Comme quoi au moins, France Télévisions nous aura apporté un peu de culture littéraire (mais c'est mieux de mettre le logo Canal + sur le DVD, c'est plus classe).