On pouvait espérer de Benoit Jacquot qu'il réitère sa performance des Adieux à la reine.
Malheureusement, son dernier film ne fait qu'emprunter au précédent ses astuces formelles, sans en retrouver la grâce.
Autant le style Jacquot (des mouvements de caméra recherchés, un apprêt dans la forme et dans le jeu des acteurs) s'adaptait à la fresque fin de règne des Adieux, autant son formalisme outrancier tombe ici à plat, dans l'atmosphère très intime que l'intrigue confère au film.
Léa Seydoux confirme ici son statut d'actrice au répertoire limité, alors que Vincent Lindon joue le bourru mystérieux avec son manque de finesse habituel.
On ne rentre pas dans cette histoire dans laquelle la servante ne parait jamais vraiment de basse extraction, et dont l'histoire ne semble à aucun moment crédible. Le casting est réellement catastrophique, à l'image de Vincent Lacoste, toujours aussi mauvais.
Dans ce contexte décevant, la mise en scène de Jacquot parait artificielle et compassée, et on ne croit pas l'ombre d'un instant à cette histoire qui manque cruellement de sensualité.
C'est franchement raté.