Journey To The West aurait pu être un nanar risible, s'il n'avait pas été signé par Stephen Chow. Le cinéma chinois est assez particulier, surtout celui à grand spectacle. Quand ça se prend trop au sérieux, ça donne un The Guillotines bien barbant, et quand ça joue à l'auto-dérision, l'exagération, que ça multiplie les références dans un délire burlesque et grotesque comme Chow sait le faire, on a le droit à cette œuvre bien hallucinée. C'est tout de même bien en dessous du totalement délirant Crazy Kung Fu (auquel il y a de nombreux clins d’œil), ou du cultissime Shaolin Soccer, mais le film possède son lot de scènes insensées, dans le plus pur style Chow-esque. On retrouve d'ailleurs le même genre de héros un peu raté qui va devenir l'être ultime par la force de son cœur pur. C'est plutôt bien rythmé, même si l'épopée promise par le titre est très minime, tout comme les démons. Et c'est bien souvent kitsch, avec des effets de PS2 et des chorés un peu cheap, qui seraient certainement beaucoup mieux passés en manga ou film d'animation.