Succès phénoménal au box-office chinois en 2013 (en première position devant Iron Man 3), Journey to the west est un film de Stephen Chow que les plus ciné- et sinophiles d’entre nous connaissent bien grâce notamment à quelques unes de ses œuvres ayant réussies à transcender la barrière, réputée infranchissable, entre nos 2 cultures. Je veux bien entendu parler de Shaolin Soccer ou Crazy kung fu. Ceux qui les ont appréciés ne seront d’ailleurs pas dépaysés : le même humour déjanté et parfois cruel, la même outrance dans l’interprétation, la même démesure dans la mise en scène. Ce peut-être déconcertant pour un public habitué à décrypter en permanence, et de manière inconsciente, les intentions de réalisateurs dans leur compréhension de scénarios parfois eux-mêmes abstraits et métaphoriques. Ici pas de lecture distanciée ou psychanalytique d’un univers fantasy déjà illustré à maintes reprises dans le cinéma chinois, les situations sont présentées telles qu’elles sont décrites dans « Le voyage en occident », roman culte du 16ième siècle à l’origine du film. Si les démons du titre, objet de la chasse du jeune moine bouddhiste héros du film, sont des poissons, cochons ou singes, ils les seront littéralement (avec plus ou moins de succès d’ailleurs, le numérique a des limites que l’imagination n’a pas). Un cinéma reposant pour l’esprit donc…Mais pas forcément pour les sens : ça chatoie, virevolte, bruisse à tous moments. L’essentiel étant qu’on ne s’ennuie ni ne s’endort jamais malgré l’étrange impression d’assister au rêve d’un autre.
Pourquoi regarder : par solidarité avec la Chine où va être distribué Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu courant 2015. Et surtout parce que Shu Qi est très jolie.
Pourquoi ne pas regarder : parce que Dragon Ball, c’est pour les enfants.