Philippe et Marilou sont enfin à la retraite ! Ils ne rêvent que de se dorer la pilule au Portugal dans une nouvelle maison plutôt que de rester avec leur famille et s’occuper des petits-enfants. Sur le point de se réaliser, leur changement de vie va être pourtant contrecarré par les coups du sort.
Bien que la filmographie de Michèle Laroque et Thierry Lhermitte ne fasse plus d’étincelles depuis de nombreuses années, on était en droit d’attendre que leur association donne lieu à une comédie sympathique. Malheureusement après la vision de ce film abject, il faut se rendre à l’évidence : c’est à ces deux acteurs qu’il faut souhaiter une joyeuse retraite ! Bien qu’il soit difficile de blâmer des comédiens dont les rôles sont mal écrits, on reste sans réponses sur les motivations qui ont poussé ces deux figures respectées du cinéma populaire français à se lancer dans cette galère. Ce théâtre de boulevard mal filmé est basé sur un postulat plutôt bancal : le spectateur devrait s’attacher et s’identifier à des personnages mesquins, hypocrites et égoïstes. Les auteurs de cette mascarade n’ont pas le talent de satiriste qui leur aurait permis de contourner cet écueil comme dans Les Bronzés. Avec ce Joyeuse retraite, il est supposément drôle de se moquer gratuitement d’un personnage allophone en imitant très mal son accent. Qu’il soit raciste, misogyne ou homophobe, l’humour y est lourd, déplacé, voire carrément gênant. On retiendra que dans l’œuvre de Thierry Lhermitte, il n’y a pas que le Père Noël qui est une ordure.