L'idée était partie d'un bon sentiment pourtant, celle de regarder (ce que je croyais être) un bon vieux film avec notre Bébel national pour clôturer positivement un weekend assez pourri : le décevant Papi Sitter au cinéma, la défaite du XV de France contre l'Écosse au Tournoi des Six Nations et les couplets médiatiques sur la propagation du coronavirus.
Ce weekend est resté pourri jusqu'au bout et pour cause, Joyeuses Pâques, dont le résumé indiquait un énorme succès au cinéma à sa sortie, devient rapidement énervant. Jean-Paul Belmondo en fait des tas, comme habité par l'esprit de Louis De Funès, rendant son personnage de mari lubrique et lâche sacrément lourd. Il partage l'affiche avec la toute jeune Sophie Marceau qui faisait mouiller les petits slips des collégiennes en besoin de romance et probablement fantasmer, tel un plaisir caché, des jeunes hommes en devenir dans les années 1980. Dans cette comédie théâtrale excessivement excitée, on retrouve Marie Laforêt, dans le rôle de la daronne d'adoption faussement naïve, qui avait joué déjà avec Belmondo dans Flic Ou Voyou que je conseillerais plus que ce film du même Georges Lautner.
Joyeuses Pâques fait partir dans tous les sens entre bagarres et cascades, quand il ne stagne pas par des scènes d'appartements et de dialogues qui s'éternisent. C'est bordélique et c'est épuisant, au point de regarder l'horloge pour compter le temps qu'il reste à subir de ce grand n'importe quoi.