Co-écrit et réalisé par le cinéaste Georges Lautner (Les Tontons flingueurs, Le Professionnel), adapté de la pièce de théâtre éponyme du coscénariste Jean Poiret (La Gueule de l'autre, Poulet au vinaigre).
Ce vaudeville poussif mal adapter selon Monsieur Poiret a donné l'envie à Jean-Paul Belmondo (L'Homme de Rio, Itinéraire d'un enfant gâté) de monter sur les planches au cinéma ! Bébel, le mythe, que dis-je la légende fait le pitre avec bonheur accompagné par la star montante du cinéma français de l'époque Sophie Marceau (Le Monde ne suffit pas, Anthony Zimmer) et toujours bien entouré par ses camarades de choix notamment Marie Laforêt (Flic ou voyou, Le Pactole), Rosy Varte (Le Viager, Peur sur la ville), Michel Beaune (Courage fuyons, Le Solitaire), Marie-Christine Descouard (Le Roi des cons, Le Professionnel) et les petites participations de Maurice Auzel (Le Complot, L'Alpagueur) et Gérard Hernandez (Un nommé La Rocca, Coup de torchon).
Vous êtes mon premier cadeau de Pâques, c'est un miracle !
Stéphane Margelle, un riche industriel d'une cinquantaine d'années, vit sur la Côte d'Azur. Séducteur impénitent, il est prêt à tout et n'importe quoi pour vaincre les résistances de celles qui ne seraient pas d'emblée subjuguées par son charme. Accompagnant un jour sa femme, Sophie, à l'aéroport, il fait la connaissance de Julie, une adolescente qui vient de rompre avec son petit ami. Il lui propose de la raccompagner, puis l'invite au restaurant et en boîte de nuit, avant de la ramener au domicile conjugal. Mais une grève a empêché Sophie de prendre l'avion. Elle rentre donc inopinément et surprend Stéphane en compagnie de Julie. Désemparé, ce dernier a alors l'idée de faire passer la jeune femme pour sa propre fille, née d'un premier mariage...
Ah, il a la trouille 007 !
Dès la scène de pré-générique montrant Belmondo en séducteur faire des cascades en bateau et en hélicoptère (avec l'apparition du célèbre cascadeur Rémy Julienne et de sa femme de l'époque Carlos Sotto Mayor), le ton est donné, le tournage est agrémenté de nombreuses cascades pour éviter l'aspect figé du théâtre filmé, mais l'intrigue ensuite se transforme en vaudeville théâtral avec l'éternel trio du boulevard : le mari, sa femme et sa maitresse en plein quiproquo à la gloire de la star, les répliques, les gags et autres cabotinages s'enchaînent pour notre plus grand plaisir ou pas (c'est selon) avec encore quelques cascades et bagarres à la fin du long-métrage pour ne pas oublier le quotas d'actions de notre star nationale ! Belmondo en fait des tonnes à la limite du one man show mais pour ne rien gâcher, les séquences extérieures tournées sur la Côte d'Azur plus précisément à Nice sont superbes.
Les salopes, les salopes !