Rien d’innovant ! Will Speck et Josh Gordon réinvestissent dans les machines comiques de Projet X, 21 & Over ou encore Very Bad Trip. A force de vouloir tâter l’équilibre entre l’humour burlesque et une trame narrative sérieuse, le film n’assume plus la folie initialement vendue. En prenant cette observation comme base, on part pour des péripéties type US à la douce saveur du recyclage.


On ne pousse pas suffisamment afin de ne pas dénoncer ni l’alcoolisme ou la pas droguerie, habituellement servis. On émet une autre logique qu’est celle d’une organisation au sein d’une entreprise. C’est le petit renouveau qui se trouve rapidement piégé à son jeu. Le réveillon regroupe alors un assortiment de personnalités stéréotypés, pour le grand plaisir de les apprécier ou les détester. Tout est calculé pour que l’objectif premier nous parvienne : faire rire.


Si l’on s’y prête, on peut passer un bon moment devant le décor d’une société qui se découvre. Chaque employé s’affirme et laisse sa part d’ombre s’exprimer. Il s’agit d’un point que l’on soulève peu et c’est assez radical dans la mise en scène, mais l’effort est à souligner. Cependant, le fait d’humaniser la party semble avoir des répercussions sur la trames sombres que le film insinue.
Jason Bateman, Jennifer Aniston et T.J. Miller se contente d’exister au cœur d’un récit qui manque cruellement de folie, en dépit du bon rythme qui les lance. Les relations restent superficielles ou platoniques, donc pas d'emballement. Après un acte de mise en place assez laborieux, les gags s’enchainent en l’absence d’ambiance sensorielle. Le fin mot de l’histoire réside donc dans la critique d’employés soumis au régime de leurs supérieurs. Mais l’on ne détaille pas suffisamment cet aspect dans l’humour et on le laisse à la porte de la réflexion, que l’on ne prendra pas la peine d’ouvrir.


En somme, « Joyeux Bordel ! » est un divertissement de Noël peu convaincant dans l’ensemble, qui arrivera toutefois à combler son public, amateur de délire sans prise de tête. On aura toutefois raison d’être assommé par un visionnage d’une énième vulgarisation d’une soirée virant au drame, dont nous connaissons déjà le secret.

Cinememories
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le 9 juin 2017

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