Septième Art et demi
Le film est fini en dix minutes, parce qu'il nous fait l'insigne plaisir de concire son introduction dans ce laps de temps. Dommage qu'il reste plus d'une heure et demi à supporter, où l'histoire est toute tracée. De palpitant, il n'y a plus que la découverte du chemin suivi jusqu'à la conclusion. C'est un chemin orgiaque et vulgaire.
Pourtant, il y a du bon et du moins bon. Ne nous bernons pas, ce dernier remporte largement sur l'autre. Mais il y a une certaine subtilité dans les dialogues quand ils sont posés, et sans une interruption qui puisse risquer de se vautrer dans une cocasserie ratée à la manière du reste de ses tentatives humoristiques. Ah si, un truc fait rire : deux impressionnantes cascades. Le reste, c'est de la distraction low cost balancée en vrac selon des critères étroits et impudiques.
Quand on veut s'intéresser à l'histoire de fond, dont on se dit qu'elle ne peut pas être pire, c'est pour découvrir un scénario sous-jacent complètement bâclé qui s'est épris de technologie sans qu'on sache trop pourquoi. Les textes sont peuplés de Facebook et d'autres termes de l'Internet sans subtilité aucune, tout ça pour préparer le terrain à une fin mièvre d'ordre technologique également.
Même pas passable pour un film de Noël. Payer pour ne pas le voir, s'il le faut.